Les centrales de Dampierre-en-Burly (Loiret) et Chinon (Indre-et-Loire) ont enregistré une « évolution défavorable » de leurs performances en matière de sûreté en 2009, a indiqué jeudi l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à Orléans.
Dans les deux cas, l’ASN a mis en avant des lacunes dans la préparation et le suivi des interventions de maintenance, ainsi que dans la surveillance des prestataires qui réalisent souvent ces opérations pour le compte d’EDF.
Cinq incidents de niveau 1 ont été enregistrés à Dampierre-en-Burly en 2009 contre deux en 2008, et trois à Chinon, soit un de plus que l’année précédente.
Mais c’est surtout l’importance du nombre d’incidents de niveau 0 (95 en 2009) survenus dans cette centrale qui inquiète l’ASN. « La rigueur d’exploitation des réacteurs de la centrale de Chinon s’est sensiblement dégradée », a ajouté l’ASN, qui faisait le bilan sur les installations nucléaires d’EDF situées en région Centre.
L’ASN note en revanche une amélioration « sensible » des performances de la centrale de Belleville-sur-Loire (Cher) (un incident de niveau 1), même si « des progrès restent à réaliser dans la rigueur d’exploitation ». La quatrième centrale de la région, Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), se situe quant à elle « dans la moyenne » (deux incidents de niveau 1 en 2009).
Dans le domaine de la protection de l’environnement, l’ASN juge là encore que la situation d’EDF a « globalement régressé » en 2009, en particulier en ce qui concerne les rejets non radioactifs.