L’examen du projet de loi sur les retraites se déroulera à huis clos, une décision qui engendrera, selon Philippe Bilger, un véritable « déficit démocratique ».
J’assume cette question qui fleure le populisme. Je ne comprends pas en effet pourquoi la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a ordonné le huis clos pour ses travaux, du 20 au 23 juillet, consacrés à l’examen du projet de loi sur les retraites (lefigaro.fr, 20 minutes, jdd.fr, nouvelobs.com) alors que le vote public aura lieu au début du mois de septembre.
Pierre Méhaignerie, président de cette commission, contre l’opposition et quelques députés de la majorité dont Lionel Tardy, a décidé de ne pas rendre public un débat qui ne va pas manquer, pourtant, d’être passionnant. Pierre Méhaignerie, homme compétent, intègre et profondément démocrate, a cependant formulé cette interdiction même si, après chaque séance, une conférence de presse sera organisée qui permettra une communication équilibrée. Mais rien à voir évidemment avec l’impact qu’aurait eu sur les citoyens intéressés la diffusion en direct des échanges de la commission sur le fond du projet et la multitude des amendements présentés dont la plupart par les socialistes.
Je ne veux pas croire que ce huis clos soit motivé par la rigueur qu’on annonce dans l’acceptation de ces amendements et la volonté de toucher le moins possible au texte du gouvernement. On ne souhaiterait pas que l’opinion publique puisse être le témoin de cette raréfaction et de cette retenue.
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