Le séisme d’Haïti a ravivé la peur d’une destruction des installations sensibles.
A défaut de pouvoir anticiper, l’industrie nucléaire adapte ses sites en fonction des découvertes scientifiques.
Quelle est la probabilité qu’un séisme détruise une installation nucléaire sur le sol français ?
Lors de la première journée d’information sur le sujet, organisée jeudi dernier par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à Marseille, aucun des scientifiques présents n’en a exclu le risque.
Le territoire métropolitain compte 124 installations civiles contenant des matières radioactives, dont une cinquantaine de réacteurs dans 19 centrales en exploitation. Deux au moins sont situées dans une zone sismique connue.
Le Sud-Est en est une. La région a connu plusieurs tremblements de terre importants : notamment à Tricastin en 1873, dans un périmètre proche de la centrale actuelle ; à Lambesc en 1909 et à Manosque en 1708, sur la faille de la moyenne Durance qui fait face au site du futur réacteur Iter.
Les géologues disposent d’une morphologie précise de cette zone sensible, qui compte deux failles principales (moyenne Durance et Trevaresse). « Nous avons calculé que la libération des plus gros segments pourrait provoquer un séisme de magnitude 6,3 à 6,5 », précise Olivier Bellier, chercheur au Cerege (Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement).
Elles évoluent lentement : de l’ordre de 0,03 millimètre par an. Le temps de recharge entre deux événements est donc très long. « La probabilité qu’un séisme survienne demain est donc faible, mais pas négligeable », complète le chercheur.
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