Pollution à l’uranium : Areva et l’IRSN se contredisent …

    Les deux enquêtes sur les origines de la pollution à l’uranium au sud du site du Tricastin menées depuis novembre 2008 seront présentées le 17 septembre prochain à Avignon, lors de la Cligeet. Deux enquêtes, donc, aux conclusions différentes.

    Areva et l’IRSN, les auteurs, divergent sur le potentiel impact des activités d’Areva dans le marquage en uranium du sol tricastin côté Bollène, où des mesures effectuées dans la nappe phréatique dépassent le seuil autorisé par l’OMS de 15 microgrammes par litre (µg/l).

    La question de départ était de déterminer s’il existait un lien entre ces pollutions à l’uranium du sol tricastin et l’activité industrielle d’Areva, champion du nucléaire.

    Selon les expertises hydrogéologiques d’Areva, dont le compte rendu est encore à l’état de projet, les eaux polluées n’auraient pu atteindre la zone impactée (baptisée zone 1) : « Les valeurs en uranium les plus élevées de la plaine du Tricastin ont été observées dans le secteur nord de la zone 1 [côté Bollène]. Or, cette zone est protégée de l’influence des eaux de la Gaffière ou du Lauzon par les cours d’eau du Grand Béal et du Petit Béal [qui] forment une barrière hydraulique ».

    De son côté, l’IRSN est bien moins catégorique sur la relation entre Areva et la pollution : le lien entre le site et les concentrations élevées d’uranium « ne peut pas être écarté ». Ainsi, les modélisations de l’institut lui permettent « d’étayer l’hypothèse d’une origine [de la pollution] liée au site nucléaire, en relation avec son activité passée ».

    Et plus particulièrement sur la décennie 1974-1984, durant laquelle les teneurs moyennes annuelles en uranium dans le Lauzon sont largement supérieures à 10 µg/l (jusqu’à 28 µg/l en 1979).

    Des chiffres qui ont fait l’objet de « divergences d’appréciation » entre Areva et l’IRSN, selon ce dernier, en raison de leur « faible nombre et du manque de fiabilité des données anciennes » liées aux activités du site. Tous deux sont en revanche du même avis quand il s’agit de « poursuivre la surveillance des eaux de la nappe ».

    source : http://www.ledauphine.com/drome/2010/09/09/pollution-a-l-uranium-areva-et-l-irsn-se-contredisent

    lire également : http://mazonecontrolee.wordpress.com/2009/11/08/incident-socatri-072008-presse-local/

    et vous qu’en pensez vous ?


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