En 2008, la Confédération européenne des syndicats (CES) avait soutenu l’initiative de la Commission européenne « Nouvelles qualifications, nouveaux jobs » visant à anticiper et mettre en adéquation les besoins du marché du travail et les besoins en qualifications professionnelles. Lors d’une conférence organisée par la CES « Une version syndicale de l’initiative Nouvelles qualifications, Nouveaux jobs » les 2 et 3 septembre, il a été rappelé que pour faire réussir cette initiative, il est nécessaire d’articuler les propositions de sorties de crise avec les transformations structurelles des conditions de vie et de production.
Joël Decaillon, secrétaire général adjoint de la CES, a déclaré : « La mondialisation rebat totalement les cartes. C’est sur le terrain des qualifications et des capacités humaines que va se jouer la compétition. Nous devons cesser de croire que la Chine est seulement l’atelier du monde occidental. En effet, il y a aujourd’hui autant d’étudiants dans les universités chinoises que dans les universités européennes et nord-américaines réunies. Tout l’enjeu va porter sur le développement futur des qualifications, des capacités humaines, de la formation afin de pouvoir répondre à l’allongement de la durée d’activité mais aussi à la transition vers une économie bas-carbone. Si nous voulons que le développement durable ne débouche pas sur la décroissance, nous avons absolument besoin d’investir dans de nouvelles politiques industrielles. Pour cela, une stratégie européenne est nécessaire car les puissances émergentes, comme on les appelle encore, continuent de bouger et d’investir dans les secteurs de demain. L’Union européenne doit donc s’atteler à un effort sans précédent, en termes de recherche, de développement et de formation. » La proposition de la Commission doit par conséquent être discutée et précisée :
lire la suite : http://www.etuc.org/a/7612