CONTEXTE : Des stocks d’iode sont prévus dans les mairies gardoises pour faire face à un accident nucléaire
Le plan de protection pour faire face à un incident nucléaire a-t-il encore une quelconque réalité ?
C’est la question que l’on peut se poser aujourd’hui.
Car un bref sondage auprès de cinq mairies donne le même résultat à chaque fois.
Les cachets d’iode qui y sont stockés sont totalement périmés.
Parfois sans même que la municipalité s’en soit rendue compte.
Pour faire face à un incident nucléaire (sur Marcoule par exemple pour le Gard), des plans particuliers d’intervention (PPI) ont été mis au point.
Dans un périmètre proche des centrales nucléaires (10 km), des cachets d’iode sont distribués directement à la population.
En cas d’alerte, ces cachets permettent de saturer en iode la thyroïde et de la protéger.
En dehors de ce PPI, des stockages de cachets d’iode sont prévus dans les mairies du reste du Gard.
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Les médicaments ne sont distribués que sur ordre de la préfecture en cas d’incident nucléaire et à une population à risque, pour les enfants, les femmes enceintes…
Le seul problème, c’est que ce plan de prévention semble aujourd’hui caduc.
Les mairies où nous avons eu l’information montrent que les cachets stockés ont dépassé la date de péremption.
C’est le cas à Alès, à Barjac, à Deaux, à Saint-Julien-les-Rosiers.« Le stock est périmé en 2008 mais il y a deux ans de plus où les cachets sont utilisables », explique Edouard Chaulet, maire de Barjac.
Ce qui fait que depuis juin 2010 le produit ne devrait plus pouvoir être utilisé.
A Alès, la date de péremption est février 2007, soit une validité jusqu’en février 2009.
A Saint-Julien-les-Rosiers la date limite est juillet 2008.
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