Qu’est-ce que le « passeport compétences » ?
« Pour résumer, je dirais qu’il s’agit un peu du carnet de santé du salarié ! Pour une vie de travail, pour quelqu’un qui va changer de métier au cours de sa carrière, il peut être un outil très intéressant. Pour « se vendre » aussi et dire à un employeur potentiel « voilà ce que j’ai fait avant ». »
Que recense-t-il ?
« Il détaille les compétences, les savoirs, les savoir-faire, les savoir-être du salarié, mais aussi les formations, diplômantes ou non, qu’il a pu suivre au fil des années. »
Comment est né ce document qui anticipe, dans son contenu, deux ans avant l’application de la loi du 24 novembre 2009, le futur Passeport d’orientation et de formation ?
« C’est au sein du groupe RH (Ressources humaines) de la chambre de commerce, que l’idée a émergé, il y a deux ans, après une enquête auprès des entreprise locales. Nous avions déjà eu une réflexion sur une bourse des compétences, à destination des entreprises. En tant que responsable des ressources humaines dans une entreprise sidérurgique, j’avais moi-même mis en place ce type de passeport. Tout part de l’idée que la vie d’un salarié est riche et pas seulement sur le plan professionnel ! »
« Il y a quelques années, par exemple, nous avons pu rediriger quelqu’un qui travaillait dans la sidérurgie, et avait perdu son emploi, vers le secteur de la menuiserie. Nous nous étions rendu compte, grâce au passeport de compétences, que cet homme disposait de l’équipement complet du menuisier, quasi-professionnel ! Les hobbies peuvent parfois être des pistes pour rebondir, à condition de les connaître… »
« Il sont évidemment libres d’indiquer ce qu’ils veulent dans leur carnet. Nous avons voulu un principe de confidentialité. Le passeport, gratuit, leur appartient complètement. Le salarié le remplit et a simplement l’obligation de le mettre à jour. Lors des entretiens professionnels, le responsable hiérarchique le vérifie. »
« Qu’il puisse permettre aux entreprises, d’abord, de mieux identifier les compétences des salariés et de gagner du temps. On peut par exemple se rendre compte qu’une formation qu’on s’apprête à proposer a déjà été suivie par un salarié. Le passeport peut aussi faciliter le développement de la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Pour le salarié, c’est un moyen de sécuriser son parcours professionnel, c’est une reconnaissance de ses compétences, un outil de promotion social. »
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