L’Elysée souhaite un rapprochement entre EDF et Areva dans le nucléaire. Mais les deux champions nationaux ont du mal à faire équipe.
Le conseil de politique nucléaire présidé par Nicolas Sarkozy avait pourtant été clair. Rapport Roussely à l’appui, il a désigné, mardi, EDF chef de file de l’industrie nucléaire en France et à l’international. Un leadership qui passe par un accord de partenariat stratégique entre EDF et Areva, mais surtout, par une montée de l’électricien au capital de son partenaire.
Vendredi, lors de la présentation des résultats semestriels d’EDF le matin, et d’Areva en fin de journée, le mariage entre les deux géants français semblait pourtant encore lointain. Pour Anne Lauvergeon, l’augmentation de capital de son groupe est bien programmée pour la fin de l’année… Mais les discussions se poursuivent toujours avec plusieurs partenaires industriels.
« Une estimation à définir »
Quelques heures plus tôt, Henri Proglio s’est montré plus enthousiaste. Il a confirmé qu’EDF était « tout à fait disposé » à envisager une participation plus conséquente au capital d’Areva. Avant de préciser que « l’estimation » du groupe d’Anne Lauvergeon, était « toujours à définir avant de conclure quoi que ce soit« . Un problème de financement? Henri Proglio a reconnu une chute de 47 % de ses bénéfices au premier semestre à 1,66 milliard d’euros. Le groupe a provisionné 1,1 milliard pour couvrir les risques des activités aux Etats-Unis. Seule bonne nouvelle, le milliardaire hongkongais Li Ka-Shing est prêt à racheter pour 7 milliards d’euros les activités de distribution détenues par EDF en Angleterre.
Mais dans le nucléaire, Henri Proglio a dû révéler une autre mauvaise nouvelle. Le démarrage de l’EPR de Flamanville (Manche) accuse deux ans de retard et un coût de 5 milliards d’euros. Un coup dur pour le réacteur de troisième génération, fleuron du nucléaire français qui devait conquérir la planète. « C’est un secret de polichinelle, commente l’économiste Elie Cohen. Flamanville est le deuxième réacteur de ce type en construction dans le monde. Comme tout prototype d’un système complexe, il accumule des retards. »
Beaucoup plus optimiste, Colette Lewiner, directrice monde des activités énergie de Cap Gemini, assure « qu’EDF s’est déjà réorganisé pour mener à bien le chantier de Flamanville. Avec 58 réacteurs en fonctionnement, l’ancien groupe public dispose d’un vrai savoir-faire. Il est légitime dans ce rôle de chef de file« . Vendredi, Anne Lauvergeon n’a pas manqué l’occasion de rappeler que sur le chantier de Flamanville, la conception du coeur du réacteur, assurée par Areva, n’a pris aucun retard… Et que son groupe enregistre au premier semestre, un carnet de commandes en hausse de 6 % pour un chiffre d’affaires à 4 milliards d’euros.
Quelle association de faux culs ces deux la… On croirait revivre les querelles entre EDF, ENEL et l’autre allemand (SBK je crois mais pas sur) quand il y avait superphenix, de savoir qui etait le fauteur de troubles…
Et ils esperent avec cette magouille sauver GB2 et les nouvelles unites en constructions en forcant EDF a acheter son combustile a AREVA a prix d’or plutot qu’aux russes? Sacree anti-concurence rampante… Comme Bouygues, SFR, Orange avec leurs forfaits internet et telephonie mobile. Concurence oui mais concurence mesurée…