L’ASN pointe un manque de rigueur persistant dans le nucléaire…

    Une conférence de presse riche d’informations sur la situation et la complexité actuelle à mener à bien la relance de la filière nucléaire après 20 ans de sommeil !

    Les essentiels « les travailleurs » au cœur de toutes les préoccupations

    (l’église est remise au centre du village) …

    1. La surveillance des activités sous-traités
    2. Falsifications – fraudes …
    3. Rigueur d’exécution très difficile à atteindre sans une réelle attractivité des métiers
    4. Ressources humaines et compétences compliquées à mobiliser

    Bernard Doroszczuk a précisé que 43 cas de fraudes avaient été détectés en 2023. Selon l’ASN, ces fraudes relèvent par exemple de résultats d’essais falsifiés, de matériels non conformes aux commandes ou encore de fausses attestations de qualification de soudeurs…

    Le 30 janvier 2024

    « AUCUNE MARGE » DANS LE CALENDRIER DE FLAMANVILLE

    Source : https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/France-L-ASN-pointe-un-manque-de-rigueur-persistant-dans-le-nucleaire-45838838/

    PARIS, 30 janvier (Reuters) – Le niveau de sûreté des installations nucléaires françaises est resté satisfaisant en 2023 mais les contrôles liés aux nombreux projets en cours font encore apparaître un manque de rigueur industrielle qu’il va falloir corriger, a déclaré mardi le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

    Ces déclarations interviennent alors que la France veut prolonger autant que possible la durée d’exploitation de son parc nucléaire existant mais aussi construire au moins six nouveaux réacteurs de type EPR2.

    « Malgré les progrès constatés en matière de maîtrise technique et de pilotage des activités, les contrôles de la chaîne d’approvisionnement des matériels destinés aux installations nucléaires réalisés par l’ASN mettent encore en évidence des faiblesses récurrentes dans la rigueur industrielle », a dit Bernard Doroszczuk à l’occasion des voeux à la presse de l’ASN.

    Ces faiblesses concernent principalement le manque de connaissance par les fournisseurs de certaines exigences, le manque de maîtrise de certains procédés et le manque de rigueur et de performance dans la surveillance de la chaîne d’approvisionnement, a-t-il précisé.

    « Ces points doivent être corrigés. Et au-delà de ces faiblesses, dans un contexte de forte montée en charge et au vu des constats effectués ces dernières années, la lutte contre les falsifications et les contrefaçons à tous les niveaux de la chaîne de sous-traitance doit rester un point majeur de vigilance pour toute la filière », a également dit le président de l’ASN.

    Bernard Doroszczuk a précisé que 43 cas de fraudes avaient été détectés en 2023. Selon l’ASN, ces fraudes relèvent par exemple de résultats d’essais falsifiés, de matériels non conformes aux commandes ou encore de fausses attestations de qualification de soudeurs.

    Le président de l’ASN a en outre estimé que le calendrier de démarrage de l’EPR de Flamanville (Manche) d’EDF était « possible, mais (…) très tendu ».

    Le chargement du combustible du réacteur est prévu en mars prochain et son raccordement au réseau doit intervenir mi-2024, selon le calendrier fourni en décembre par EDF.

    « Il n’y a aucune marge. Et notamment, si EDF n’apporte pas les derniers éléments que nous leur avons demandés, en termes de justification de préparation globale du site pour fonctionner, et ne nous apporte pas suffisamment d’éléments sur les quelques points qui restent en termes d’attestation de conformité de certains équipements sous pression, ce sera difficile. »

    Parmi les autres « sujets d’attention », Bernard Doroszczuk a déclaré que la volonté des exploitants de prolonger leurs installations nucléaires existantes nécessitait « un besoin fort d’identification des mesures à mettre en oeuvre pour atteindre dans des conditions sûres les nouveaux horizons envisagés ».

    Evoquant les petits réacteurs modulaires de faible puissance de type SMR ou AMR, Bernard Doroszczuk a estimé que « l’engouement » qu’ils suscitent ne devait pas « éluder les questions techniques et sociétales qu’ils soulèvent », liées notamment aux « enjeux de sûreté et de sécurité et de non-prolifération à intégrer en amont des projets », ainsi qu’à « l’acceptabilité » de leur implantation. (Reportage par Benjamin Mallet, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)

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