Malgré l’opposition de la population locale et les critiques virulentes de la société civile brésilienne, péruvienne et bolivienne ainsi que celles de l’office pour la protection de l’environnement compétent, le groupe énergétique français GDF Suez, qui appartient en partie à l’Etat français, participe de manière déterminante à la construction du barrage Jirau sur le Rio Madeira.
Ce projet gigantesque cause de nombreux problèmes.
Plusieurs milliers d’indigènes seront déplacés de force et des surfaces forestières importantes seront défrichées.
De plus, le fleuve et les régions qu’il traverse seront empoisonnés au mercure. La disparition de différentes espèces de poissons et une recrudescence de la malaria seront inévitables. GDF Suez viole non seulement le droit du travail brésilien, mais également les standards internationaux.
Par une politique de lobbying sans scrupule, le géant de l’énergie peut enfreindre les lois en vigueur en toute impunité et n’accorder que des garanties sociales et environnementales minimales. Dans ce contexte, les tensions politiques entre la population locale, d’un côté, et le gouvernement central brésilien et les différents pays impliqués dans la construction du barrage, de l’autre, se sont accentuées dans la plus grande indifférence de GDF Suez.