La France doit investir pour garantir son approvisionnement en électricité en 2015…

    La France manquera-t-elle d’électricité en 2015 ? C’est la question que se pose Réseau de transport d’électricité (RTE), la filiale d’EDF chargée du réseau haute et très haute tension, dans son analyse prévisionnelle de l’équilibre entre l’offre et la demande, rendue publique jeudi 22 juillet. Le ralentissement économique incite à penser que la France devrait facilement passer le cap. Mais RTE indique que l’équation pourrait être plus compliquée qu’il n’y paraît.

    Avec la crise, la France a vu baisser sa consommation d’électricité. Corrélée à l’évolution du produit intérieur brut (PIB), celle-ci a chuté en 2009 de 1,8 % par rapport à 2008. L’essentiel de la baisse est à mettre sur le compte des gros industriels, qui représentent un quart de la consommation française d’électricité. Pour cette catégorie de clients, la demande s’est effondrée de 8 % en 2009. En revanche, les particuliers ont continué à consommer toujours plus d’électricité avec une progression de 2 %. N’empêche, globalement, « il faudra sans doute deux ans pour revenir aux niveaux d’avant-crise », note Dominique Maillard, président du directoire de RTE.

    Cette perspective laisse penser que « la sécurité d’approvisionnement électrique de notre pays devrait être garantie jusqu’en 2013 », indique RTE. Mais après ?

    Du côté de la demande, la filiale d’EDF a révisé ses prévisions à la baisse. Ainsi, la consommation d’électricité à l’horizon 2015 devrait s’élever à 506 terawattheures (TWh, mille milliards de wattheures), soit 10 TWh de moins que sa prévision initiale. Mais en même temps, on constate une augmentation rapide de la demande lors des pointes de consommation en période de froid. Un problème très ponctuel, mais qui met de plus en plus à l’épreuve la sécurité d’alimentation.

    Du côté de l’offre, la bonne nouvelle est le développement du photovoltaïque, bien plus dynamique que prévu. « En revanche, le cycle d’investissement en moyen de production thermique semble marquer une pause, dans un contexte d’incertitudes sur la rentabilité des projets », note RTE. En fait, la mise en service d’installations au gaz en construction et du réacteur nucléaire de troisième génération, dit EPR, à Flamanville (Manche), « compensera à peine l’arrêt prévu d’une partie des centrales à charbon et l’érosion probable du parc de cogénération », insiste RTE. Dans le même temps, M. Maillard fait remarquer que « les normes environnementales européennes imposeront la fermeture d’un grand nombre des centrales thermiques les plus anciennes d’ici 2015 ».

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