D’ici 40 ans, le pays pourrait renoncer complètement aux centrales classiques sans mettre à mal son économie. Un pavé contre la politique nucléaire française.
L’Allemagne d’Angela Merkel commence à devenir franchement agaçante. Nous en sommes encore à la relance de l’activité par la dépense publique et elle annonce déjà un vaste programme de rigueur; bon gré, mal gré, nous sommes obligés de suivre.
Christine Lagarde, avec son sens de l’humour un peu particulier, tente de sauver les apparences.
Mais peut-on sérieusement envisager de changer l’intitulé du portefeuille de Patrick Devedjian et de faire de lui le ministre de la «rilance»? Nous voulons organiser la coordination des politiques économiques au sein de la zone euro, avec l’espoir de donner ainsi un beau rôle à notre président; Angela Merkel saborde notre projet et n’accepte de travailler qu’au niveau de l’Union à vingt-sept, où tous les rôles sont déjà attribués. Et le même scénario se reproduit dans tous les domaines.
La dernière pierre allemande jetée dans notre jardin nous vient de Jochen Flasbarth, président de l’UBA, l’office fédéral de l’environnement. Selon une étude qu’il vient de publier, l’Allemagne pourrait produire l’intégralité de son électricité à partir des seules énergies renouvelables dès 2050. Cela signifie que la première puissance économique du continent n’aurait plus du tout recours aux centrales classiques. C’est incontestablement une excellente nouvelle pour tous ceux qui pensent que la réduction des émissions de gaz à effet de serre est une nécessité vitale. Mais cela signifie aussi qu’un grand pays pourrait renoncer complètement à l’énergie nucléaire sans mettre à mal son économie.
Si nos voisins voulaient torpiller notre industrie nucléaire, ils ne s’y prendraient pas autrement…
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