Au menu : Action de militants Greenpeace , ça fait désordre un peu quand même…Bilan 2010 AT/MP assurance maladie , ça craint…Pénibilité et rémunérations à AREVA , on atteint des sommets…
L’action ce lundi 05/12 menée à Nogent-Seine à Cruas/Meysse et à Cadarache par plusieurs militants pacifiste de Greenpeace , pointe du doigt , les lacunes de la gestion qui est faite aujourd’hui , des installations nucléaire sur notre territoire . La course perpétuelle aux profits, pour les seuls argentiers a atteint là il faut le dire , ses limites , si si , il faut le dire ? Nous sommes dans cette pathétique situation , à cause de la réduction des effectifs , pour permettre de réaliser évidemment , plus de profits et encore plus de profits . La banalisation aujourd’hui par nos dirigeants , de cette industrie et de ces risques , n’est pas acceptable parce-qu’irresponsable. Jusqu’à quand , allons-nous subir , ce manque d’effectif permanent , en charge de la sécurité , de la sureté , de la maintenance…? Comment pouvez vous encore aujourd’hui , vous obstiner à faire que tous les métiers qui ont un fort enjeu en termes de sécurité et/ou de sureté soient sous-traités et quelques fois même , à des patrons sans scrupule ! Et oui , le triste exemple vient , dernièrement de Cruas , avec l’entreprise ESSOR , est-ce un arbre qui cache la forêt ? Devons nous encore accepter, tolérer que tous ces exploitants d’installation nucléaire (AREVA/CEA/EDF) ce déchargent de leur responsabilité première , qui est de GARANTIR A CHAQUE INDIVIDU LA SÛRETÉ DES INSTALLATIONS …heureusement qu’il s’agissait cette fois-ci , uniquement de militant pacifiste ! Alors , que vont-il faire maintenant , nos dirigeants ? Militariser les sites nucléaire et autoriser l’usage des armes au cas ou , attention à la bavure tout de même ! Les 740 gendarmes (PSPG) ne suffisent-ils pas aujourd’hui ? Allez vous interdire , la représentation des salariés par les syndicats ? Tiens et pour réduire encore les coûts , pourquoi ne pas faire appel encore , à plus de ressortissants de l’U-E que vous rémunérerez en dessous du SMIC…dans le pays des droits de l’homme , ça marque mal ça , quand même un petit peu , si quand même un petit peu . Pourquoi aussi , ne pas refaire intervenir comme cela a été fait au début de l’aventure nucléaire pendant sa construction , du personnel pénitencier , les prisonniers ? Voulez vous qu’un site nucléaire devienne , une zone de non-droit pour les salariés ? vous en êtes chiche , pour garder ce putain de triple AAA et vous entendre dire , que c’est pour nous sortir de cette crise , dans laquelle vous même nous avait mis , oh putain ça commence à faire flipper cette histoire admin…allez hop , j’arrête , ok !
Quand ils sont venus chercher les communistes , je n’ai rien dit.
Quand ils sont venus chercher les juifs , je n’ai rien dit .
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes , je n’ai rien dit .
Quand il sont venus me prendre , il n’y avait plus personne pour me défendre .
Pasteur NIEMOLLER /Dachau 1942
Nous avons lu cet article sur l’action menée par les militants de Greenpeace écrit par Francois Garçon enseignant-chercheur , extraits : Une action qui met hors de lui François Garçon, enseignant-chercheur, qui estime que si la sécurité d’un outil aussi dangereux ne peut pas être assurée, les responsables doivent démissionner…Ainsi, une bande d’énergumènes a pu pénétrer non pas sur un mais sur deux sites nucléaires, puis faire les zouaves pendant quelques heures dans l’enceinte des centrales. Je ne suis pas physicien. Je connais peu, voire rien du tout au nucléaire. De surcroît, je ne suis pas un irréductible nucléairerophobe, tant s’en faut. Mais pour avoir vu les dégâts de Tchernobyl puis de Fukushima, je crois comprendre qu’une centrale nucléaire n’est pas un four à pizza…L’opération Greenpeace a encore permis d’apprendre que pas moins de 740 gendarmes, troupe d’élite nous dit « Le Monde », veillent sur le parc des centrales françaises. Comme quoi le feu nucléaire est bien redouté par ceux supposés en comprendre et en gérer les dangers potentiels…Ses militants ont permis d’entr’apercevoir la chaîne d’incuries à l’œuvre dans la protection d’une centrale nucléaire en France. On savait déjà le nettoyage des cuves être confié à un lumpenprolétariat itinérant, sous-payé et vivant dans des caravanes quand le comité d’entreprise d’EDF se gave à s’en éclater la panse… Dernière précision : je suis personnellement favorable au nucléaire et je tiens également à la vie. Raison de plus pour retirer cette activité des mains des ganaches qui font mine de s’en occuper.…
C’est l’assurance maladie qui le dit , extraits : 1,2 million d’accidents du travail ou de trajet et de maladies professionnelles reconnus en 2010 …Si le nombre d’accidents du travail reconnus est stable (660 000, soit 36 accidents déclarés pour 1 000 salariés), les accidents de trajet ont été plus nombreux (+ 4,9 %).
Les maladies professionnelles qui ont augmenté de 5 % par an en moyenne ces trois dernières années ont encore progressé de 2,7 % en 2010…Enfin, les cancers d’origine professionnelle (1 473 cas) restent en grande majorité (87 %) des cancers dus à l’amiante. La baisse de leur nombre (- 6 %) entraîne donc une baisse du nombre global des cancers d’origine professionnelle (1 733, -3,3 %). Mais hors amiante, le nombre de cancers liés à l’activité professionnelle explose : + 15,6 % en un an. Entre 2003 et 2009, c’est + 40 %.
La pénibilité chez Areva , c’est le travail de nuit point barre ! Plusieurs centaines de salariés de la branche nucléaire d’Areva manifestaient mercredi devant le siège à Paris, pour dénoncer la remise en cause par la direction d’accords d’entreprise sur la pénibilité et les rémunérations notamment. Entre 450 et 500 salariés, venus des sites nucléaires de Marcoule (Gard), Pierrelatte (Drôme) et La Hague (Manche), se sont installés rue Lafayette (IXe), bloquant la rue qui abrite le siège d’Areva. Un mouvement de grève est également en cours sur ces trois sites, ont indiqué les représentants syndicaux, avançant le chiffre de 70% de grévistes… « La direction ne veut pas reconnaître la pénibilité en ce qui concerne notre exposition aux rayonnements ionisants, alors qu’on est obligé de porter des tenues plombées qui font 15 kilos, des masques respiratoires, des tenues en plastique dans lesquelles on est très confiné », a dit à l’AFP Manu Joly délégué central CGT. « Il y a aussi une absence totale de reconnaissance des substances chimiques CMR (cancérogène, mutagène et reprotoxique) auxquelles nous pouvons être exposés », a-t-il ajouté indiquant que la seule pénibilité reconnue par la direction était le travail de nuit…Les négociations devaient reprendre à 14h00. ( nous vous laissons imaginer pour les salariés des filiales du groupe !pfff) à suivre…
(Ici nous respectons la loi sur les droits d’auteur et le travail de la presse et des journalistes professionnels)
Et vous…qu’en pensez vous ?
Mes amitiés aux uns, mes respects aux autres, bises à toutes et tous
Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait (Mark Twain)
CGT AREVA : l’État devant ses responsabilités
Article posté le 14/12/2011
Alors qu’il est reconnu que la demande mondiale d’énergie va doubler dans l’avenir, la Direction d’AREVA vient d’annoncer dans les différentes instances du personnel, un vaste plan de repli.
Le développement de l’énergie nucléaire reste un besoin au regard des enjeux environnementaux et de la réduction des gaz à effet de serre, mais aussi pour répondre aux besoins énergétiques des industries.
50 pays ont déposé une proposition de construction de Centrales nucléaires auprès de l’Agence Internationale de l’Energie qui anticipe une croissance de 2,2% par an des capacités dans le monde.
La question posée aujourd’hui est de savoir si cela se fera avec ou sans la France, et dans quelles conditions.
En effet, si les évènements de Fukushima ainsi que la décision du gouvernement allemand de fermer 8 Centrales, ont certes conduit à un ralentissement de certains programmes, ils ont engendré une exigence accrue en termes de sûreté des installations, porteuses de perspectives d’activités industrielles.
La direction se sert de cette situation conjoncturelle comme alibi justifiant un plan d’économie de 1 milliard, des augmentations de provisions de 2,4 milliards et des cessions d’actifs pour 1,2 milliard.
Le volet social de ce vaste plan devrait se traduire par une réduction de 1.200 emplois en Allemagne, accompagné d’un gel des embauches en France.
Les suppressions d’emplois, quels que soient les moyens adoptés pour y arriver, risquent d’entraîner des problèmes de renouvellement de compétences et une perte de savoir-faire, une démotivation des équipes de travail à partir du moment où les perspectives qu’on leur présente sont assombries avec pour corollaire un nombre de départs accru.
Autre risque rarement pointé dans le débat est celui de créer un problème de soutien à l’activité industrielle à partir du moment où les services supports sont touchés.
En outre, les mesures d’économies drastiques annoncées sont lourdes de menaces sur l’activité des entreprises sous-traitantes, avec des conséquences lourdes sur ce type d’emplois.
Sur le plan des conditions sociales, le gel des salaires, particulièrement dans un contexte de pouvoir d’achat déjà en berne, n’est pas acceptable.
Les raisons du plan annoncé par AREVA sont donc à chercher ailleurs !
Il est, en fait, une réponse aux attentes des marchés financiers sous l’impulsion du Gouvernement qui veut faire du Groupe AREVA, un leader mondial dont le niveau de rentabilité financière devrait être sa priorité.
D’ailleurs, la Direction ne cache pas son objectif d’atteindre les 5 milliards de profits par an en 2015.
En fait, ce plan risque d’être inefficace et dangereux pour l’avenir du Groupe AREVA et au-delà pour l’ensemble de la filière énergie nucléaire.
Par une absence totale de choix clairs et ambitieux, en terme de maîtrise technologique, de compétences et de savoir faire, d’investissements en rapport aux enjeux futurs, ce plan qui ne dit pas son nom ne peut être qualifié que de repli à des fins purement financières : des choix à l’opposé du besoin urgent d’une véritable stratégie industrielle.
La responsabilité du gouvernement est engagée, notamment lors de la vente de la Branche T&D aux Groupes Alstom et Schneider, sous prétexte de fournir du cash à AREVA.
Alors que cette Branche représentait un fort potentiel de financement pour l’ensemble du Groupe en termes d’investissements et de recherche, on assiste à la poursuite de cette financiarisation de la gestion du Groupe.
On ne peut que s’interroger sur les risques que porte ce plan de restructuration, notamment d’un démantèlement par « appartement » d’un fleuron de l’industrie.
De telles mesures conduiraient de fait à reproduire les effets du moratoire qu’avait connu la filière dans les années 90. La filière ne s’en remettrait pas, au moment où, au contraire, il faut commencer à travailler sur les étapes suivantes. On peut se demander si le but caché du plan Oursel n’est pas de retailler le Groupe AREVA aux exigences du capital financier pour le rendre bon à vendre, au moment d’une relance inéluctable du secteur nucléaire mondial d’ici quelques années.
L’ensemble des secteurs industriels nationaux ont besoin de ce potentiel d’énergie, gage de leur efficacité économique et social.
La CGT réaffirme le besoin d’investir massivement dans ce secteur essentiel pour garantir la sécurité des
installations et des populations, poursuivre les programmes de recherche indispensables pour renforcer le potentiel industriel dans un cadre de développement humain durable, avec des droits dans et hors de l’entreprise.
La CGT porte depuis longtemps des exigences pour revitaliser la filière nucléaire française autour des entreprises CEA, AREVA, EDF et Alstom. Elle propose la mise en cohérence au sein d’un Pôle public de l’énergie, le mieux à même de répondre aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux.
Ce qui devrait être à l’ordre du jour pour préparer l’avenir, c’est maintenir le niveau des connaissances, le renouvellement des équipes, par l’embauche et la formation. Afin de développer les capacités de recherche et d’innovation, il est nécessaire d’établir un plan ambitieux de financement sur cinq ans.
Les Fédérations Nationales CGT de la Métallurgie, des Industries Chimiques et des Mines et de l’Energie interpellent le Premier Ministre, François FILLON, pour avoir une rencontre rapide sur un secteur aussi stratégique pour les usagers et l’industrie.
http://www.millebabords.org/spip.php?article19227
Pensons aux 529 morts en France en 2010 dans des accidents du travail le plus souvent dans le bâtiment, et jamais honorés, sans compter les milliers qui meurent tous les ans de maladies professionnelles.
Mais on peut être scandalisé aussi par » l’ignoble mascarade funèbre » électorale de Sarkozy à Marseille utilisant la mort cérébrale du policier blessé mortellement à Vitrolles auprès de qui il aurait été pour ses derniers instants !
Le blog de Gérard Filoche + BASTA !
La plus grande insécurité, c’est au travail.
« 700 accidents mortels, 400 suicides par an, 4500 handicapés, … Plusieurs millions de salariés sont exposés à des produits cancérogènes, mutagènes ou toxiques. »
Basta !
Après plus de trente années de transformations profondes, il est grand temps de revoir l’organisation du travail….Un ami me disait qu’avant l’organisation du travail reposait sur une pyramide, aujourd’hui c’est un losange, toute la base a été rejeté dans la sous-traitance à l’extérieur de l’entreprise…. Essayez de faire tenir un losange sur la pointe…
Organisation du travail :
Les changements auraient des conséquences sur les AT
http://www.info.expoprotection.com/site/FR/Organisation_du_travail__Les_changements_auraient_des_consequences_sur_les_AT,C1294,I1310,Zoom-2ccadef79f58658b728bb63268773ebe,FromPage-T.htm?KM_Session=09129cc4b8264a81f667dd5ce0587ee9
Un document de la Dares étudie l’influence des nouvelles formes d’organisation du travail, inspirées du toyotisme (respect de normes de qualité, production en juste-à-temps, équipes autonomes de travail, etc.), sur le risque d’accidents du travail et de troubles musculosquelettiques des salariés.
La publication démontre que l’obtention de la certification qualité Iso 9001 s’accompagne en moyenne d’une diminution des accidents du travail et d’une hausse de la productivité, dans les entreprises de 200 salariés ou plus, mais pas dans les plus petites.
Par contre, « le risque d’accidents du travail augmente[ait], en revanche, en moyenne, suite à la mise en place de procédures de labellisation (qui supposent le respect de critères précis, notamment de qualité, du produit ou service mis en vente) et à l’entrée dans un réseau (d’enseignes, franchises, etc.), vraisemblablement du fait de changements dans les méthodes et les exigences du travail auxquels les salariés éprouvent du mal à s’adapter, et à une augmentation de l’intensité du travail ».
Source : « Les changements d’organisation du travail dans les entreprises : conséquences sur les accidents du travail des salariés »,
Document d’étude de la Dares, numéro 165, décembre 2011.
Auteurs : Damien Euzenat, Meradj Mortezapouraghdam et Sébastien Roux.
Le toyotisme : une création des années 1960
Organisation du travail élaborée par l’ingénieur japonais Taiichi Ono et mise en place au sein de l’entreprise Toyota.
Cette organisation doit permettre l’amélioration du taylorisme et du fordisme qui ne permettraient pas aux entreprises de s’adapter rapidement aux marchés. Le toyotisme repose sur une responsabilisation accrue des travailleurs.
le nouvel Observateur met
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/220972;edf-face-a-greenpeace-portes-ouvertes-et-communication-verrouillee.html
EDF face à Greenpeace : portes ouvertes et communication verrouillée
LE PLUS. L’association écologiste est une habituée des actions coup de poing, EDF beaucoup moins. Après l’intrusion de militants dans des centrales nucléaires en début de semaine, le spécialiste de la communication Olivier Cimelière compte les points médiatiques : 1 pour Greenpeace, 0 pour EDF.
Par Olivier Cimelière Communicant
Edité par Hélène Decommer Auteur parrainé par Daphnée Leportois
La filière nucléaire tricolore se serait probablement bien passé du nouveau coup d’éclat des activistes de Greenpeace le 5 décembre dernier. En s’introduisant frauduleusement dans les centrales d’EDF de Nogent-sur-Seine et Cruas, ceux-ci ont mis en évidence les carences de l’énergéticien français en matière de sécurisation des sites nucléaires, surtout si pareille intrusion avait été perpétrée par des terroristes aux visées nettement plus belliqueuses.
La centrale de Nogent-sur-Seine, le 05/12/11 (FRANCOIS NASCIMBENI/AFP)
A l’offensive heuristique choc des activistes écologistes, ont aussitôt répliqué de succinctes communications d’EDF minimisant la portée des faits. Le débat déjà bien exacerbé ces dernières semaines autour de l’atome civil ne risque guère d’y gagner en clarté et en sérénité.
Le fond de l’air est « nucléaire » !
Ce n’est un enseignement pour personne. Greenpeace est passé orfèvre en la matière dès qu’il s’agit de monter des opérations marquantes pour alerter l’opinion publique sur telle ou telle atteinte environnementale. A ce jeu de mise sous tension médiatique, le nucléaire a toujours fait partie des gibiers de choix de l’organisation verte qui n’a eu de cesse de dénoncer les dangers du nucléaire.
Il faut bien avouer que l’air du temps n’a jamais été aussi propice pour relancer la machine activiste verte depuis que la catastrophe de Fukushima a confirmé cet intrinsèque tropisme des ingénieurs du nucléaire à occulter, voire à mentir sur les véritables conséquences sanitaires et écologiques de la fusion du cœur de plusieurs réacteurs. Un tropisme qui tend à laisser une désagréable impression de déjà-vu avec le nuage de Tchernobyl en… 1986 ! Même si d’indéniables progrès ont été accomplis dans le sens d’une communication un peu plus ouverte sur la question, les acteurs de l’atome ont toujours du mal à desserrer le corset dès lors qu’ils sont interrogés un peu impétueusement.
Ensuite, à cette suspicion sociétale récurrente envers la sécurité des centrales nucléaires, s’est ajouté depuis plusieurs mois en France un virulent débat autour de l’opportunité de démanteler le parc hexagonal à l’instar des voisins d’Outre-Rhin ou au contraire de le conserver pour poursuivre la politique d’indépendance énergétique qui a toujours orienté le programme nucléaire civil français depuis la première centrale de Brennilis en Bretagne en 1962.
Un débat qui est d’autant plus monté en intensité qu’Europe-Ecologie-Les Verts en a fait un instrument de pression sur le Parti socialiste partagé sur la question et que l’UMP n’a pas hésité à attiser les braises dans l’autre sens en parlant de « retour à la bougie » si le nucléaire devait être abandonné.
Le débat binaire en action
En prélude à l’infiltration des centrales nucléaires de Nogent-sur-Seine et Cruas, les militants écologistes avaient une première fois poussé leurs pions avec leurs actions de blocage du convoi Castor transportant des déchets radioactifs vitrifiés depuis le centre de retraitement de La Hague jusqu’à sa zone de stockage en Allemagne.
Les axes de communication empruntés par les deux camps étaient déjà un prélude assez symptomatique de l’impossible dialogue qui perdure. D’un côté, Areva usait de l’argumentaire technique en assurant que les normes des containers étaient conformes aux normes de sûreté de l’Agence internationale de l’énergie atomique. De l’autre, les opposants clamaient la haute dangerosité du convoi.
Quant à la couverture médiatique de l’événement, elle s’est essentiellement focalisée sur les images de cordons de CRS délogeant à la matraque des manifestants allongés sur les rails ou enchaînés aux wagons. Difficile dans ces conditions de se forger un avis éclairé sur la question tant les postures sont aux antipodes les unes des autres et que le sujet se résume visuellement à une baston CRS-écolos.
C’est exactement ce canevas médiatique qui s’est rejoué avec la pénétration non-autorisée des deux centrales d’EDF par Greenpeace. Un canevas qui s’inscrit de surcroît dans un contexte plutôt vicié entre le n°1 de l’énergie française et la figure de proue des combats environnementaux. En avril 2011, EDF a en effet été condamné par la justice à une amende de 1,5 million d’euros pour avoir commandité une mission d’espionnage de leurs opposants verts auprès d’une officine de surveillance privée. Dans une telle défiance ambiante, il est alors bien ardu de renouer les fils du dialogue et de confronter intelligemment les arguments.
Enfin, dernier élément relativement passé sous silence dans les médias mais habilement exploité par la suite par les écologistes : les inspections menées par deux parlementaires UMP dans les centrales de Paluel et du Blayais. Le 1er décembre, le duo a demandé à faire réaliser des exercices de sécurité dans les locaux afin de tester la fiabilité des dispositifs de sécurité. Les conclusions de leur rapport laissent prédominer un sentiment gênant d’improvisation et d’impréparation plutôt flagrant.
Anxiogène maximal contre techno minimal
Avec une telle toile de fond, le scénario monté par Greenpeace partait avec une longueur d’avance que l’ONG n’a pas manqué d’exploiter. A Nogent-sur-Seine, les neuf intrus n’ont eu aucune difficulté à franchir les grillages et investir le site même s’ils avaient été détectés par les caméras de surveillance. Ensuite, il s’est écoulé de très longues minutes avant que les indésirables ne soient au final interceptés. Quant au site de Cruas, ce fut une longue partie de cache-cache de plusieurs heures pour retrouver les deux importuns planqués dans des sacs !
Au bilan des déclarations, Greenpeace crie victoire estimant que « l’opération était réussie » et souligne « la faiblesse des installations, où on entre comme dans un moulin, et la faiblesse de l’audit sur la sécurité de ces installations qui doit être publié en janvier et ne prend pas en compte les risques humains et terroristes, tels qu’une intrusion, une explosion chimique industrielle ». En exhibant un tel scénario (plausible de surcroît), on n’ose imaginer le pire.
En réplique, EDF juge avoir maîtrisé de bout en bout les choses et refuse d’entrer dans le jeu catastrophiste de Greenpeace : « On a vu tout de suite qu’ils n’avaient pas d’armes (…) Pour nous, il n’y a pas de dysfonctionnement. Une fois que les personnes se sont introduites, elles ont été détectées et suivies, et dès lors qu’il s’agit de personnes aux intentions pacifiques, il faut intervenir dans le calme ».
Ces axes de communication irréconciliables se retrouvent sur les sites Internet de deux protagonistes et sont diablement révélateurs de l’impossible dialogue de deux camps figés sur leurs positions. Le jour de l’annonce de l’intrusion, le site de Greenpeace n’a pas hésité à proposer un live-tweeting des événements avec photos et vidéos à l’appui des « exploits » des intrus.
Une stratégie d’autant plus payante en termes d’impact qu’EDF s’est astreint au service minimum avec la diffusion de communiqués technocratiques de quelques lignes sur l’espace presse du site corporate. Mieux, le site dédié d’EDF intitulé « En direct de nos centrales » a réussi le tour de force à ne même pas mentionner les deux péripéties survenues à Nogent et Cruas. Les dernières actus remontent au 2 décembre !
Si on passait du frontal au loyal ?
Médiatiquement parlant, Greenpeace a gagné haut la main la bataille et a réussi à augmenter le trouble déjà largement palpable autour du nucléaire en France. Pour autant, on peut malgré tout s’interroger sur la pertinence globale de cette stratégie qui occulte des pans entiers de la problématique du nucléaire français, notamment la question du coût économique de l’énergie en cas d’abandon au profit du renouvelable.
Certes, les déchets radioactifs et les risques d’explosion ne doivent pas faire l’objet d’un déni radical et incantatoire comme trop souvent adopté par les professionnels du secteur. Ces derniers gagneraient même amplement (surtout au sein d’une opinion soit totalement déboussolée, soit carrément acquise à l’une ou l’autre des hypothèses) à faire ouvre d’une transparence plus affirmée au lieu de slalomer entre silence opportun et jargon politiquement correct.
Face à une ligne anxiogène cultivée à l’envi par Greenpeace et ses alliés, il est vain d’opposer un rationalisme contempteur et pétri de certitudes. Par son minimalisme communicant, EDF n’a guère rendu service au débat du nucléaire. Tant que le verrouillage discursif continuera, il est fort à parier que Greenpeace enfoncera encore plus le coin de la peur. Pas sûr que le débat démocratique n’en sorte grandi en pertinence !
Mal barré, de toutes façons, les Français dans leur ensemble ne veulent même pas comprendre et chantent comme le reste de la meute…
Les Guignols
ESSOR le droit et moi.
Le salaire de l’excellence
Les primes de fin d’année et les rémunérations exorbitantes pour ces personnages que l’on appelle les rois mages
La boite impitoyable
en 2 2 2 six jours sur sept dans le BR on a les bonheurs que l’on peut,
Les heures supplémentaires non rémunéré pour les CDI en fin d’année il préfère recourir aux intérimaires et aux CDD afin de précariser davantage les salariés
en Modulation/annualisation imposé .Je souhaiterais me débarrasser du virus travailler plus ou Trimer plus pour gagner… rien
un salarié sous contrat à durée déterminée en local sur Cruas habitant a Toulon qui dort dans son camion pour 16 euros jour alors que les médias annonce 13000 euros de frais de déplacement .Moi ça me dérange
je ne serais pas présent a la soirée ESSOR de vendredi L’hypocrisie est seulement un hommage à l’intérêt
Lors de la réunion de son Comité exécutif, le 7-8 décembre 2011, la Confédération européenne des syndicats (CES) a adopté un message urgent adressé au Conseil européen des 8-9 décembre concernant les discussions sur les changements du traité de Lisbonne.
Bruxelles, 07/12/2011
Le Comité exécutif de la Confédération européenne des syndicats souhaite vous envoyer un message fort et urgent dans le cadre des discussions du Conseil européen sur les changements du traité de Lisbonne.
C’est vers l’avenir des citoyens que vos préoccupations doivent se diriger, et non vers l’opinion des agences de notation. Votre leadership politique commun est essentiel pour éviter l’effondrement de nos économies, la récession, le chômage de masse et la protestation sociale. N’étouffez pas la croissance et l’emploi. N’emprisonnez pas les pays de l’Union européenne dans un carcan économique. Ce n’est pas la bonne solution pour revenir à des budgets viables.
Le changement au Traité doit suivre un processus entièrement démocratique. Dans aucun cas, il ne peut être déguisé en un exercice technique. La Confédération européenne des syndicats demande à être impliquée pleinement dans le processus menant à tout changement au Traité. Il n’existe aucune solution rapide pour le Traité qui ne causera pas de désillusion supplémentaire chez les citoyens à l’égard de nos institutions politiques. Des solutions immédiates peuvent et doivent être trouvées pour répondre à la menace existentielle à laquelle est confrontée l’Union européenne.
Le projet de l’Union européenne unira les Européens s’il dispose des objectifs et des moyens pour représenter un outil de progrès social. Cela inclut le respect et la promotion des droits sociaux fondamentaux, notamment des droits syndicaux et de l’autonomie de la négociation. L’Europe sociale doit se développer et aller de pair avec l’intégration économique. La Confédération européenne des syndicats réclame l’inclusion d’un protocole de progrès social dans tout Traité révisé.
Nous invitons le Premier ministre de la prochaine présidence à rencontrer tous les responsables syndicaux européens début janvier pour discuter des inquiétudes et propositions de la Confédération européenne des syndicats.