Le gouvernement fédéral a fixé de nouvelles directives pour une prolongation des durées d’exploitation des centrales nucléaires.

Le Ministre de l’environnement Norbert Röttgen (CDU), le Ministre de l’économie Rainer Brüderle (FDP) et le Ministre de la chancellerie Ronald Pofalla (CDU) se sont accordés, lors d’une rencontre en marge d’une séance du Bundestag, sur des périodes d’exploitation de 5, 10, 15 et 20 ans.
Par ailleurs, un scénario de référence a été ébauché sur la base de la décision de sortie du nucléaire encore en vigueur (loi sur l’énergie nucléaire, 2002 [1]), imposant une période de 32 ans de fonctionnement pour les centrales.

M. Röttgen désirait proposer un prolongement de 4, 6 ou 8 ans, ce qui correspondait à une durée d’exploitation totale maximale de 40 ans.

Mais l’aile économique de la CDU avait plaidé au contraire pour prolonger les durées d’exploitation jusqu’à 28 années supplémentaires, se référant ainsi à d’autres schémas énergétiques tel celui des Etats-Unis où de nombreuses centrales nucléaires fonctionnent pendant 60 ans.

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Interview de Bertrand Barré, conseiller scientifique d’Areva.
Bertrand Barré a fait l’intégralité de sa carrière au CEA, depuis ses débuts en 1974 jusqu’à son poste actuel.

Il a effectué quelques détachements dans l’industrie, en particulier chez Areva TA (fabricant de chaudières nucléaires pour les sous-marins) et à la Cogema.

Aujourd’hui, son poste de conseiller scientifique est dans la continuité de celui qu’il occupait depuis la création d’Areva, en 2001, où il était chargé de la communication scientifique de l’entreprise.

Son rôle est de communiquer sur cette énergie, du côté de la vulgarisation, au travers de conférences, de cours, en participant à des débats incluant aussi des associations anti-nucléaires, et du côté technique où il reste au fait des dernières avancées technologiques et publie des documents à caractère technique.

Dans un article très remarqué du 22 mars, le Times s’est fait l’écho des propos d’Anne Lauvergeon sur les recherches d’Areva concernant un réacteur produisant moins de déchets.

Évoquait-elle la quatrième génération de réacteurs à fission ?

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Interview réalisée le 25/03/2010 valeur : 11.63 EUR +2.92%

Nous répondons à la pénurie d’ingénieurs qualifiés dans le domaine du nucléaire

(Easybourse.com) Assystem est une entreprise d’ingénierie et de conseil aux secteurs technologiques comme l’automobile ou le nucléaire.
Comment avez-vous traversé la crise et quelles sont vos perspectives ?

J’aime cette idée que lorsqu’on traverse une crise, on en ressort plus fort. C’est vraiment ce qui nous est arrivé en 2009.
Au premier semestre, nous avons pris une claque énorme avec l’effondrement du secteur automobile.
L’activité a été fortement impactée, en France comme en Italie. Cela nous a poussés à nous attaquer à nos coûts indirects et à simplifier notre organisation.
Ces mesures ont permis à la marge de rebondir au deuxième semestre, à 6,2%.
Pour 2010, nous tablons sur un retour à une faible croissance organique (ndlr : le chiffre d’affaires a reculé de 8,6% à 613 millions d’euros en 2009) et sur une augmentation de la marge opérationnelle.

Vous misez aujourd’hui beaucoup sur le nucléaire. Pourquoi?

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Une irradiation inégale selon le type de technique.
Le revers de la médaille concerne la forte irradiation engendrée par ces procédures particulières.

Le rapport de l’IRSN nous dit en effet que les 0,6% des actes effectués dans ce domaine produisent 5,5% de la dose efficace moyenne totale.

D’autres appareils sont aussi très irradiants, en particulier le scanner.

Cette modalité représente en effet 10% de l’activité radiologique pour 58% de l’irradiation totale.
Les pratiques les moins « agressives » sont la radiologie conventionnelle et l’imagerie dentaire.

Ces chiffres pourraient semer le trouble, voire la crainte, les rayonnements ionisants nous renvoyant aux accidents nucléaires de type « Tchernobyl ».

En fait, l’IRSN effectue un contrôle draconien sur l’ensemble du parc d’appareils installés en France. Et les normes auxquelles sont soumis les établissements de Santé sont de plus en plus contraignantes et pénalisantes en cas de non respect.

Dès lors, la population française peut être rassurée, l’INVS indiquant par ailleurs que l’irradiation médicale aux États-Unis est près de 3 fois supérieure.

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