L’État français a toujours défendu l’intégrité du groupe EDF.
Mais l’envolée de la dette d’EDF pourrait conduire à la vente d’actifs importants.
Un haut cadre du secteur de l’énergie lance un pavé dans la mare.
Francis Legrand est le pseudonyme d’un cadre supérieur travaillant dans le secteur de l’énergie.
Le gouvernement français est-il schizophrène ? Alors qu’il est attaché depuis les débuts de la libéralisation du marché de l’électricité au maintien du caractère intégré du groupe EDF, l’Etat actionnaire, par ses décisions ou ses non décisions, rend pourtant le scénario du découpage de l’opérateur historique de plus en plus plausible.
Défenseur acharné du maintien de la propriété des réseaux de transport par l’opérateur historique, la le gouvernement français a réussi à éviter l’obligation de séparation patrimoniale des activités de transport que prônait Bruxelles dans son troisième paquet énergie. Mais l’Etat actionnaire, en fermant les yeux sur certaines acquisitions à l’étranger jugées hasardeuses par nombre d’observateurs (Constellation aux Etats Unis et British Energy… de quoi réveiller le souvenir des aventures Roussely en Argentine), a laissé filer la dette d’EDF. Malgré un réveil soudain début novembre 2009, l’Etat a finalement avalisé la décision, rendant crédibles les scénarios de déconsolidation par la vente d’actifs tel que RTE ou l’ouverture accrue du capital.
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