Le bilan de l’année 2009 de la centrale nucléaire EDF-Tricastin est très inégal, comme l’a fait remarquer le directeur de la section lyonnaise de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Grégoire Deyirmendjian.
Il a en effet mis en avant des « lacunes dans la rigueur d’exploitation en raison de la recherche de la compétitivité » et veillera à ce que cela ne se reproduise pas.
Le directeur d’EDF a quant à lui indiqué que la troisième visite décennale du réacteur 1 s’est bien passée et il attend la décision de l’ASN pour savoir si la production sera reconduite pour cinq ou dix ans supplémentaires. La visite décennale sur le réacteur 2 démarrera courant 2010.
Laurent Delabroy a par ailleurs indiqué que Tricastin « obtient pour la deuxième année consécutive l’un des meilleurs résultats du parc français d’EDF en matière de radioprotection ».
Enfin, il a annoncé que ce mois-ci auront lieu des visites de contrôle de la sûreté effectuées par des auditeurs internes d’EDF mais également par la Wano (World Association of Nuclear Operators), organisation veillant à la sûreté et à la sécurité des installations nucléaires.
TRICASTIN / Les commentaires du président…
En ouverture de séance, le président de la Cligeet Didier Guillaume a évoqué le conflit national entre EDF et Areva au sujet de l’uranium enrichi par Eurodif sur Tricastin :
« Il est temps de siffler la fin des hostilités ».
Le représentant syndical CGT Eurodif Alain Pécherand a quant à lui souligné « un climat social qui se dégrade » parmi les salariés en raison des incertitudes autour de la date d’arrêt de l’usine : en 2012 comme c’était prévu ou fin 2010, deux ans plus tôt.
Si D. Guillaume a ensuite « salué les efforts » des deux groupes en termes de transparence, il « souhaite que les choses aillent mieux » au sujet du « manque de rigueur » relevé en 2009 par l’Autorité de sûreté nucléaire, le gendarme de l’atome, chez EDF et la filiale d’Areva Comurhex.
Pour finir, la directrice de cabinet du préfet, Corinne Minot, a confié au Dauphiné que tout était mis en œuvre pour que l’exercice d’accident nucléaire mettant en scène des écoles (déprogrammé en mai en raison d’un mouvement de grève national sur les retraites), soit reporté d’ici la fin de l’année.
source : http://www.ledauphine.com/tricastin-br-les-commentaires-du-president-@/index.jspz?chaine=22&article=313340
CGT Eurodif : le syndicaliste Alain Pécherand titille le directeur d’Areva Tricastin…
Le représentant CGT Eurodif Alain Pécherand s’est fait le porte-parole des salariés et a interpellé le directeur régional de l’ASN sur « la fuite des compétences ».
Ce dernier a répondu : « L’ASN réfléchit à organiser des groupes de travail pour vérifier que les compétences ne soient pas perdues, sur la technique (humain) et sur le matériel (outil). Il faut aussi que les sous-traitants aient ces compétences »
Le syndicaliste a ensuite titillé le directeur d’Areva Tricastin sur le rapport annuel des activités, l’invitant à évoquer le compte rendu du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) d’Eurodif.
Ce sont des données disponibles dans le rapport » répond M. Agostini.
M. Pécherand : « On y parle sécurité et sûreté, je pense que ça peut éclairer sur la politique d’Areva ».
M. Agostini répète : « Les déclarations sont consultables dans ce rapport ».
On n’en saura pas plus avant la parution officielle du document fin juin.
Pas davantage de cancers en Tricastin…
L’étude cancer commandée par la Commission locale d’information sur les établissements énergétiques du Tricastin (Cligeet) est terminée. Sans surprise, les conclusions n’ont pas satisfait tout le monde.
Par rapport à la situation régionale et nationale, il n’y a pas davantage de cancers dans un rayon de 10 kilomètres autour du site du Tricastin, constate l’Observatoire régional de la santé.
Seul chiffre « significatif », le taux de cancers du pancréas chez les femmes, 30 à 40 % plus élevé dans le bassin du Tricastin (six décès par an en moyenne).
« C’était écrit d’avance »
Le représentant de la Criirad (1) Roland Desbordes est sceptique :
« Je ne suis pas surpris des résultats, c’était écrit d’avance ! »
Et d’argumenter : « Est-ce qu’il n’y a rien ou a-t-on les bons outils ?Avec cette méthode, sauf s’il y a un excès de cancers colossal, on ne voit rien ». R. Desbordes regrette en effet une analyse « multifactorielle », affirmant que « l’argent public aurait dû être utilisé correctement ».
L’étude, financée par le Département et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a coûté environ 55 000 euros.
De son côté, le porte-parole de la Frapna Jean-Pierre Morichaud est moins sévère :
« Je suis content qu’il y ait une étude de faite alors qu’avant il n’y avait rien.
Maintenant, des questions se posent sur le cancer du pancréas et il faudrait les lever avec une autre étude ».
Le vice-président du conseil général du Vaucluse, Jean-Pierre Lambertin, approuve au moins sur le fait qu’il y a « peut-être nécessité d’approfondir » l’étude.
L’étude pas approfondie…
suite article : http://www.ledauphine.com/nucleaireles-resultats-de-l-etude-epidemiologique-presentes-hier-matin-lors-de-la-cligeet-pas-davantage-de-cancers-en-tricastin-@/index.jspz?chaine=22&article=313352