Près d’un salarié sur cinq en France, soit plus de 5 millions de personnes travaillent de nuit ou par équipe en alternance.
Les principaux effets à court terme sur la santé sont les troubles du sommeil (+ de 50 % contre 38 % des travailleurs de jour).
Le déficit de sommeil chez les travailleurs postés et de nuit s’élève à une à deux heures par 24 h, « une nuit de moins de sommeil par semaine ».
La somnolence qui en résulte serait à l’origine d’un risque d’accidents de travail et de la route sur le trajet de retour 2 à 5,5 fois plus important.
25 à 30 % des travailleurs postés et de nuit souffrent d’insomnies (contre 15 à 20 % pour les salariés de jour).
A l’occasion du Colloque Sommeil & Travail (28 novembre 2008), le Pr Damien LEGER, responsable du centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu (Paris – 75), soulignait, que l’insomnie pouvait prendre 2 formes, ‘‘soit une insomnie en soi (difficultés d’endormissement, éveils nocturnes et difficultés à se rendormir, réveil précoce) ou une insomnie par facteurs environnementaux, tels que bruit, lumière, température ou vie familiale’’.
D’autres conséquence physiologiques ont été constatées comme la fatigue, les troubles de l’alimentation, les troubles psychosomatiques et les troubles de la vie privée et de la vie sociale.
Selon le Centre international de recherche sur le cancer (IARC/CIRC), le travail de nuit augmenterait le risque de cancer dans des proportions modestes mais néanmoins réelles (le travail de nuit posté est inscrit sur la liste des agents ‘‘probablement cancérogènes’’).
Tout travailleur de nuit bénéficie d’une surveillance médicale particulière avant et pendant son affectation.
Le médecin du travail informe les travailleurs de nuit, en particulier les femmes et les travailleurs vieillissants, des incidences potentielles du travail de nuit sur la santé, en prenant en compte les horaires, alternés ou fixes.
Les salariées enceintes ou venant d’accoucher bénéficient de mesures protectrices (Article L1225-9 du Code du Travail).
Les spécialistes s’accordent à privilégier les postes fixes de nuit au travail posté, une rotation des postes en sens ‘‘horaire’’ serait mieux tolérée et enfin une température plus élevée permettrait de réduire le risque de somnolence.
source : http://santeautravail.wordpress.com/2009/02/11/travail-poste-et-de-nuit%E2%80%A6-a-surveiller/