Politique Nationale dans le domaine Nucléaire Civil
Extrait de l’audition de la CFDT par la » Commission Roussely «
L’avenir de l’industrie nucléaire nécessite une intégration européenne renforcée.
Il ne peut y avoir une politique industrielle et encore moins une politique énergétique hors du cadre européen.
Les enjeux du développement durable doivent être pris en compte.
La CFDT est favorable à la Contribution Climat Energie pour toutes les formes de consommation d’énergie, y compris électrique.
L’acceptation par le public est conditionnée aux responsabilités de l’État garant de l’intérêt général, de la sûreté des installations, de la protection de l’environnement.
Plusieurs incidents ont révélé une insuffisante prise en charge des problèmes liés à la sous-traitance.
La culture de sûreté se dilue à mesure que l’on descend dans le niveau des filiales et de la sous-traitance.
Il ne faut pas multiplier les niveaux de sous-traitance, les conséquences de ces erreurs peuvent être considérables pour la santé du public et l’image du nucléaire.
La CFDT demande la création d’un observatoire de la santé pour les salariés travaillant et/ou ayant travaillé dans l’industrie nucléaire!
Lors de l’examen du problème de l’AT/PU on a vu de façon inacceptable le CEA et AREVA mettre en cause publiquement le choix le l’ASN. La remise en cause des décisions de l’ASN est dangereuse.
L’acceptabilité de cette industrie par nos concitoyens passe par la capacité de contrôle et de veille de l’ASN et de tous les opérateurs, qu’ils soient publics ou privés.
Le contrôle de la sûreté doit être indépendant, sans faille, nous préconisons la création d’une autorité de sûreté Européenne.
Nous ne sommes pas favorable à la « diplomatie nucléaire » qui nous montrent les plus hauts responsables de l’Etat proposés à certains pays pour le moins sensible qui ne sont de véritable démocratie, sans autorité de sûreté forte .
Les tristes exemples de Tchernobyl et de l’Iran sont là pour le démontrer .Il faut au moins quinze ans pour mettre en place ces compétences. L’AIEA est le seul organisme indiqué pour délivrer ces agréments.
Toutes tentatives de démantèlement du groupe AREVA, aussi bien que sa prise de contrôle par EDF serait une mauvaise chose. L’ouverture d’AREVA à d’autres actionnaires est inévitable, parce que l’Etat actionnaire seul ne pourra pas répondre à ce grand besoin de capitaux.
En tout état de cause l’Etat devra rester l’actionnaire majoritaire.
Lors de la création d’AREVA l’Etat s’était engagé à financer le fonds dédié aux démantèlement et assainissement du CEA , il n’a pas tenu son engagement et à rajouté le problème des installations ayant travaillé pour la défense.
Nous demandons à l’Etat de tenir ses engagements. Ces fonds doivent être mis à l’abri des tentations.
Un gestionnaire de fonds, personnalité juridique, distincte de celle des exploitants, affermira la confiance des citoyens envers cette énergie.
La CFDT s’oppose à un suréquipement dans l’objectif d’exportation massive d’électricité nucléaire. 15% de notre production est exportés.
L’Europe ne peut se passer du nucléaire, mais la France ne peut pallier seul les besoins pour les autres pays Européens.
La France ne peut cumuler seul sur son territoire les problèmes éthiques, des déchets, politique, sociétaux, environnementaux !
Nous devons développer l’éolien, le solaire photovoltaïque, la biomasse encourager les énergies renouvelables.
La dimension environnementale, sociale et humaine doit être pris en compte démocratiquement, débattues et négociées.
La réussite de ces évolutions est liée en partie à l’adhésion des citoyens et une participation active des salariés de l’industrie.
En tout état de causes ces contraintes pour un service d’intérêt général doivent s’appliquer à tout opérateur, public, privé.
Une politique globale visant à réduire notre consommation d’énergie en général, d’électricité en particulier doit favoriser les énergies renouvelables et/ou non émettrices de gaz à effet de serre.
Rapport en date du 25/02/2010
Et vous, vous en pensez quoi ?