Par Karima Delli
Je me félicite notamment que ma demande de législation européenne pour protéger les lanceurs d’alerte, ces individus qui n’hésitent pas à se confronter à leur hiérarchie pour alerter légitimement sur des risques nouveaux mettant à mal leur santé ainsi que celle des autres. Des personnes courageuses telles qu’André Cicolella, qui avait été sanctionné, en 1994, par sa direction pour avoir souligné publiquement les dangers de l’éther de glycol, pourraient être protégées par une telle législation. A l’origine de la découverte des risques de l’amiante, du nucléaire, de la vache folle, et de bien d’autres problèmes écologiques et sanitaires, il y a pourtant eu des lanceurs d’alerte. La Grande-Bretagne fait figure de précurseur en la matière, sa loi protégeant les lanceurs d’alerte ayant déjà fêté ses 10 ans.
En revanche, notre proposition d’alerter sur les dangers de la sous-traitance en cascade a été tuée dans l’œuf par une majorité conservatrice-libérale, qui s’est non seulement opposée à une législation pour réguler ce type de méthode, mais qui est allée jusqu’à y supprimer toute référence! Je ne me laisserai pas abattre et mettrai le sujet sur la table lorsqu’il s’agira de piloter le contenu de la future stratégie 2013-2020 pour la santé et la sécurité au travail.
http://ecologie.blogs.liberation.fr/euro-ecolos/2011/11/stop-%C3%A0-la-souffrance-au-travail-dans-lunion-europ%C3%A9enne.html