Retour sur le congrès de la CFDT …

    Le congrès de la CFDT qui s’est tenu du 7 au 11 juin a approuvé massivement les orientations proposées par la direction. La CFDT avec 830 000 adhérents et 22% de voix recueillies aux élections nationales des élections de tribunaux du travail, est la première confédération par le nombre d’adhérents actifs et la deuxième confédération syndicale française pour l’audience chez les salariés.

    Durant ces dernières années, la CFDT a été à l’origine de plusieurs réformes ou accords importants : réforme de la représentativité syndicale, réforme du marché du travail, notamment. La CFDT est demeurée une force de proposition, mais ses capacités de mobilisations restent plus faibles que celles de la CGT.

    Le congrès a été l’occasion pour le secrétaire général, François Chérèque, réélu avec plus de 80% des mandats, de critiquer avec force la politique du gouvernement et le mode d’exercice du pouvoir du président de la République Nicolas Sarkozy.

    Les congressistes ont accueilli chaleureusement le Secrétaire général de la CGT, montrant ainsi que l’unité d’action entre les deux organisations est bien acceptée…et que le congrès CFDT est plus courtois que celui de la CGT

    Le thème le plus débattu a été celui des retraites. Le congrès a approuvé le choix du secrétaire général de refuser de s’engager dans une réforme qui mettrait en cause l’âge de la retraite à 60 ans. « On ne négociera que sur la base de nos propositions » a précisé le Secrétaire général, ce qui est un peu irraisonnable lorsqu’on représente 20% des voix de salariés ! Le texte de la résolution adoptée approuve la possibilité d’une augmentation de la durée de cotisation à condition que la pénibilité de certains métiers et que les carrières longues de ceux qui ont commencé à travailler tôt soient prises en compte.

    La situation des fonctions publiques a été vivement critiquée : la diminution des emplois par le non remplacement partiel des départs à la retraite, la réforme structurelle des administrations menée sans réelle concertation, la mauvaise qualité du management social des agents de l’Etat créent un sentiment de révolte chez les militants ce qui s’est  traduit par l’adoption de certains amendements au texte présenté montrant une crispation majoritaire autour de la défense du statut quo dans les fonctions publiques. Leur réaction a été écoutée et prise en compte par la direction nationale de la CFDT.

    La crise et les mutations de toutes natures créent sans doute chez de nombreux militants une peur des effets des changements et encouragent l’opposition à tout changement. Les propos ne visant que le court terme du Secrétaire général n’ont pas répondu à cette crispation.

    Le Congrès s’est engagé à modifier radicalement les pratiques et le fonctionnement du syndicalisme CFDT. Devront être lancées différentes réformes comme le développement de structures en réseau et non en pyramide, une plus grande proximité et de meilleurs services aux militants d’entreprise, la prise en compte des jeunes salariés et des adhérents. L’objectif central de cette démarche, priorité pour les années qui viennent, est de renforcer le lien avec les salariés et la qualification des militants. C’est une assemblée générale dans deux ans qui retiendra les propositions concrètes de cette stratégie. On prend son temps…

    source : http://www.clesdusocial.com/mois-social/mois-social-10/16-syndicats/congres-CFDT.htm

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