Bêtisier des Privatisations : Angleterre, France, Nouvelle Zélande, Lombardie …

    PRIVATISATIONS ORCHESTRÉES PAR LE FMI ET LA BANQUE MONDIALE

    Les privatisations dans les pays pauvres sont parfois le moyen pour les gouvernements corrompus de faire un business juteux. Il suffit de vendre de nombreux établissements autrefois publics et ne pas les faire entrer dans les comptes du trésor en toute illégalité.

    Dans le film institutionnel de 12 minutes disponible sur le site du FMI, on nous indique que si tout va bien en apparence dans nos pays riches (un pays fictif est pris en exemple dans la vidéo), des milliers de dollars s’évaporent des finances publiques par manque d’efficacité, le pays dépense plus qu’il ne produit a cause d’une croissance trop faible. Les bénéfices sociaux d’une telle politique dépensière sont indéniables mais avec un tel déficit de la balance de paiements, à terme plus personne ne voudra plus prêter de l’argent a notre pays. Pour éviter cela la tentation est grande de faire tourner la planche à billets, mais dans ce cas il en résulterait une inflation galopante. La dette finira par coûter de plus en plus cher à rembourser et les capitaux étrangers risquent de s’envoler. Cette situation détestable oblige finalement le pays à faire des coupes budgétaires préjudiciables aux avantages sociaux du pays. Mais le FMI nous indique qu’il y a d’autres solutions : consommer moins de produits achetés en dehors du pays et/ou vendre plus à l’étranger en augmentant la croissance. C’est là que le FMI intervient, il rassemble des informations sur les économies mondiales et dispense des conseils aux différents pays. Des « ajustements » sous forme de « plan de réforme économiques » avec un calendrier à respecter sont proposés aux pays en déficits. Ces ajustements permettent (d’après le FMI) de maintenir les avantages sociaux. Les solutions mises en avant sont : l’effondrement des barrières douanières, la privatisation de certaines entités publiques qui seront ainsi plus compétitives et innovantes. Notre pays n’a pas le choix : comme la compétition est mondiale il faut que toutes les entreprises s’améliorent en continu. Grâce aux précieux conseils du FMI, le pays deviendra donc un membre fort de l’économie globale.

    Ainsi après les pays pauvres, premières cibles de la Banque Mondiale et du FMI, les pays dits « riches » doivent aussi, finalement se soumettre aux privatisations. C’est sous l’impulsion des ces précieux conseils que nous avons vu fleurir également des privatisations discutables.

    FRANCE

    De nombreuses privatisations sont discutables dans notre pays, aussi, ne pourrons pas tout aborder. Nous prendrons un exemple emblématique qui explique clairement que privatiser ne fait pas baisser les tarifs : le marché de l’eau ! Dans un article du Monde daté du 9 mars 2010 intitulé « L’eau, source de vie ou de profit ? », nous pouvons lire : « Que les grandes multinationales de l’eau aient l’expérience et le savoir-faire de la captation et de la distribution de l’eau, nul n’en doute. Qu’elles fassent mieux que des structures publiques, cela reste à démontrer. Les enquêtes des associations de consommateurs montrent qu’en moyenne, les prix sont supérieurs de 20 à 44 % dans les communes qui ont délégué leur service d’eau et d’assainissement au secteur privé ! Quand on sait que 75 % des usagers français regroupés dans 60 % des communes sont alimentés par les 3 multinationales, on mesure l’ampleur de ce surcoût…”. Comme nous pouvions nous en douter, le coût est optimisé, mais pas pour les usagers. D’autres problèmes sont également a soulever concernant la gestion durable de la ressource qui n’est nullement un objectif de société privée. Comme en Bolivie, demandons-nous si l’eau doit être une source de vie ou une source de profit ? Rappelons que de nos jours « 1,5 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, 2 milliards n’ont pas d’installation sanitaire et 2,5 milliards consomment de l’eau polluée. »

    Quant à la libéralisation du marché de l’électricité en France, elle devait faire baisser les prix, depuis qu’elle est en vigueur il y a eu que des hausses de prix et aucune baisse (4 hausse jusqu’en Août 2010, cette dernière hausse est comprise entre 1% et 8% !). Les politiciens qui nous ont fait miroiter ces baisses connaissaient parfaitement l’issue finale du dossier.

    ALLEMAGNE

    Dernier exemple la privatisation de la Deutsche Post en 1998 a introduit sur le marché deux gros concurrents : TNT-Post et PIN-Group, et des centaines de petites entreprises. Cette ouverture aurait créé 46 000 nouveaux emplois. Pourtant PIN-Group finit par ne plus être rentable et licencie la moitié de ces employés et cherche un repreneur. Suite a cette privatisation 90% du courrier passe encore par l’opérateur historique mais à donné lieu a de nombreux licenciements (effectif divisé par deux en 10 ans). Le nombre de guichets est passé de 30 000 à 12 000, remplacés par les magasins Aldi ou le boulanger et l’épicier du coin. Depuis la Deutsche Post s’est diversifiée et à acheté de nombreuses sociétés à travers le monde. Aujourd’hui le courrier ne représente que 20% de son chiffre d’affaire, ses bénéfices ont gonflés jusqu’à 4,2 milliards. Pour les utilisateurs, la concurrence n’a pas fait baisser les prix (le timbre allemand est même le plus cher d’Europe). En Allemagne, le salaire plancher est de 9,8€ de l’heure et n’a pas permis à la Deutsche Post de trop baisser ses salaires. En revanche, dans les pays étrangers desservis par la Deutsche Post, les salaires sont abaissés aux maximums comme en hollande où les salaires pratiqués sont de 66% inférieurs à ceux de la poste hollandaise…

    ETUDE DE CAS : LOMBARDIE (ITALIE)

    lire la suite : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Betisier-des-Privatisations-Angleterre-France-Nouvelle-Zelande-Lombardie-3922.html

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