Réhabiliter « l’empreinte humaine »…

    Notes en vrac…

    Deux séries de vagues de suicides ont beaucoup contribué à médiatiser le problème de la « souffrance au travail » en France. Chez Renault Guyancourt en 2007 et 2008, plus récemment chez France Télécom.

    Même si on ne se suicide pas plus dans ces organisations qu’ailleurs, cela a joué comme le révélateur d’un malaise profond et étendu.

    Ces drames ne sont que la partie visible iceberg.
    Tout se passe comme si de libérateur, le travail était devenu aliénateur.

    Ce malaise touche grandes et petites entreprises, tous les secteurs, toutes les professions, tous les profils.
    Juste quelques chiffres :


    – 53% des salariés éprouvent du stress au travail
    – un quart des hommes et un tiers des femmes souffrent de troubles psychologiques liés à leur travail
    -13% des salariés disent « travailler d’une façon qui heurte leur conscience professionnelle »

    Pendant longtemps, ces réalités ont été niées.


    Ce qui est grave, d’un point de vue humain, bien sûr.

    Mais même du point de vue plus cynique de l’efficacité.
    Car la souffrance au travail a aussi un coût micro « économique » (Absences, ambiance délétère, démotivation). Et macro « économique » (sur notre système de protection sociale).
    Un récent rapport du BIT estime le coût du stress dans nos sociétés au minimum à 3% du PIB !


    Ce problème ne va pas disparaître.
    L’exigence de santé physique et psychologique devient une valeur sociale forte.
    On peut dresser un parallèle avec l’écologie.
    Paradoxalement, la prise en compte du facteur humain est en retard sur celle du facteur environnement. Jean-Pierre Brun prépare un livre sur le concept « d’empreinte humaine », en écho à celui de « l’empreinte écologique »

    et vous , vous en pensez quoi ?

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