Mesures d’austérité pour des plans de rigueur en Europe…

    Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Espagne et… France

    Mesures d\'austérité pour des plans de rigueur en Europe

    Dans toute l’Europe, les plans de rigueur sont affichés avec, dans la plupart des pays, des objectifs concrets. Les mesures d’austérité et les coupes budgétaires ou les recettes supplémentaires sont mises en face. Seule la France table sur une croissance lui permettant de remplir les caisses et d’éviter de réduire drastiquement les dépenses de personnels tout en pratiquant des économies budgétaires modérées.

    Les agences de notation relèvent pourtant avec justesse que la France table sur un taux de croissance surévalué et que le haut niveau de taxation actuel rend difficiles de futures hausses d’impôts.

    Or la stratégie française semble relativement isolée par rapport à celles développées par nos principaux voisins européens…
    En effet la France est le seul pays dont l’effort porté sur les dépenses ne représente que 45% du plan de rigueur lui-même, les pouvoirs publics misant sur un effet recette à hauteur de 55% de celui-ci.
    On notera que dans le même temps les pouvoirs publics affirment qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts !
    Tour d’Europe des mesures des différents plans de rigueur.

    Allemagne : plan de rigueur de 86 milliards d’euros sur 4 ans : basé essentiellement sur les dépenses…

    Grande-Bretagne : budget d’urgence de 84 milliards de livres de dépenses en moins en 5 ans : la part belle est faite aux coupes budgétaires…

    Italie : Un plan de 24 milliards d’euros sur deux années…

    Espagne : une manœuvre en deux temps : 50 milliards d’€ en 3 ans renforcé par 15 milliards d’€ supplémentaires en 2 ans…

    France : un plan encore flou sur les économies possibles (95 à 100 milliards d’€ à trouver en 3 ans, dont 45 milliards de diminutions de dépenses et 55 milliards de recettes supplémentaires)

    119 milliards d’euros de déficit / 8% du PIB vise à atteindre un déficit de 3% du PIB en 2013
    Côté dépenses :

    • Gel des dépenses de l’Etat en valeur (hors service des pensions, revalorisation des traitements et intérêts d’emprunts d’Etat)
    • Gel des transferts aux collectivités en valeur
    • Non remplacement d’un fonctionnaire de l’Etat sur deux partant en retraite (34 000 fonctionnaires pour un coût net (hors reversement de 50% des économies réalisées) de 500 millions d’€/an)
    • Baisse des effectifs des opérateurs de l’Etat de 1,5% par an
    • 5% de baisse du train de vie de l’Etat (fournitures, achats, dépenses informatiques etc…) (cabinets ministériels : 10%)
    Côté recettes :

    • La France compte sur 2,5% de croissance pour des recettes supplémentaires. Chiffre considéré comme irréaliste ou « audacieux » selon Christine Lagarde. Ces recettes devraient permettre un effet « élasticité » entre 24 et 30 milliards d’€.
    • Taxe sur les banques (produit estimé à plusieurs centaines de millions d’€)
    • 2 milliards d’€ liés à l’annualisation du calcul des allègements de charges des entreprises (possiblement affectés aux retraites, tout comme la fixation d’une tranche d’imposition supérieure à l’IR à 42,5% hors bouclier)
    • Autres prélèvements en cours d’arbitrage…
    et vous , vous en pensez quoi ?

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