Santé au travail
Un nouveau venu fera son apparition dans le paysage de la santé au travail, le 1er juillet prochain : l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), établissement public qui fédérera l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et l’Agence française de sécurité de l’environnement et du travail (Afsset).
Un rapprochement précédé de nombreux débats et rapports, dont celui du conseiller d’État Thierry Tuot.
Le champ de compétence du futur organisme est vaste : de la surveillance des boissons dégrisantes en tête de gondoles, jusqu’aux risques d’exposition aux produits chimiques dans les usines.
Il s’agit, explique le gouvernement, de « faciliter une approche plus globale des risques et de leur impact sur la santé, et de rationaliser la mobilisation de l’expertise, souvent peu nombreuse dans des domaines très pointus ».
Aux commandes de cet organisme en devenir depuis septembre 2009, Marc Mortureux, qui dirigeait l’Afssa. L’ex-DG adjoint de l’Institut Pasteur, ancien directeur de cabinet de Luc Chatel, alors secrétaire d’État à la consommation et à l’industrie, n’aura pas la tâche si aisée qu’il y paraît. Même s’il a disposé d’un délai de neuf mois pour préconfigurer l’Agence, en façonner les structures et roder le fonctionnement.
Pas facile de gagner la confiance de toutes les équipes. À l’Afsset, qui ne compte qu’environ 150 salariés, beaucoup ont le sentiment de vivre une OPA de la « grande maison d’en face » qu’est l’Afssa, forte d’une armée de 1 100 collaborateurs. Ils attendent avec impatience l’organigramme officiel et la gouvernance de l’Anses, en guettant la place qu’y occupera leur jeune patron, Martin Guespereau. Censé travailler en binôme avec Marc Mortureux, il se fait discret.
L’inquiétude persiste également dans les rangs des partenaires sociaux (organisations patronales, syndicats et associations) qui siègent au conseil d’administration de l’Afsset. Ils se demandent si la nouvelle institution, qui répond – aussi – à des impératifs d’économies, ne verra pas ses missions diluées, au moment où émergent de nouvelles atteintes liées aux radiofréquences, aux nanomatériaux ou aux risques psychosociaux.
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