Marcoule : « Les salariés du nucléaire sont médicalement mieux suivis » ?

    Nous sommes (heureux),mais surtout très (tourmenté) d’apprendre que notre suivi médical serait OPTIMAL ! Sauf que… 🤔 …par exemple, la reforme du code du travail est de la périodicité des visites médicales du travail est toute chamboulée.A présent c’est : une visite annuelle pour les salarié-es de catégories A (20mSv/an) et une tous les 2 ans pour les catégories B (6mSv/an). N’oubliez pas non plus,que les 160 000 salarié-es de la sous-traitance au niveau national sont, tous suivis par des médecins extérieurs.
    📢 Nous réclamons,l’obligation de l’application des préconisations faite par la Commission d’Enquête Parlementaire Barbara POMPILI sur le thème de la santé :
    1/ Une visite médicale tous les 6 mois pour les personnels de catégories A et une par an pour les catégories B.
    2/ Nous souhaiterions aussi à ce titre, être suivi par les médecins des exploitants du lieu où nous travaillons, ils connaissent normalement mieux les risques propres aux installations de leur site.
    La non déclaration d’accident du travail pour les victimes de contamination interne , la suppression du compte pénibilité : expositions aux produits chimiques, port de charge, posture pénible,vibrations est le quotidien de tout nos collègues qui réalisent les activités de démantèlement.
    Vous serez certainement d’accord chers collègues , chers visiteurs que ce serait pourtant de fait, le meilleur moyen, pour réussir une véritable et sérieuse prévention sanitaire de nos multiples expositions professionnels . ⚠️ Cette injustice sociale doit être châtiée, pour promouvoir dans le temps, une « possible-impossible » attractivité, considérablement défaillante aujourd’hui partout ! La suppression de la vertu des CHSCT actuels, aux dépens de la Commission Santé, Sécurité et Conditions de travail (CSSCT) nous laisse dubitatif sur sa performance future pour l’intérêt des salarié-es  👎🤔
    🗨️ Des collègues (jeunes) sont aujourd’hui atteints de pathologie lourde (cancer) et souffre en silence.Combien sont morts ? Certains d’entre eux,se trouvaient aux mauvais endroits , aux mauvais moment (incident pas tous déclaré à l’ASN malheureusement).
    Que dire de ces méthodes managériales d’entreprise extérieures, qui ne respectent pas les restrictions médicales de la médecine du travail ?
    Que dire sur ces accidents du travail, incidents d’exploitations « contamination interne » jamais déclaré à la CARSAT qui se traduisent systématiquement toutes, par un poste aménagé ! 💣 Drôle de politique pour :  » le maintien dans l’emploi ou bien, celle de la fraude-optimisation sociale harmonisée ? » 💣 …
    Quelle garantie avons nous de l’incorruptibilité des Laboratoires d’Analyses Médicales des exploitants nucléaires ? Que transmettent-ils objectivement comme résultat d’analyse aux médecins des entreprises extérieurs, lors de suspicion de contamination interne ? Encouragent-ils ou pas, la nécessité d’examens complémentaires ?   (Voir ci -contre la déposition de plainte de P.GIRARDIER) ➡️
    🗨️ La sécurité est surtout et avant tout, un des « nombreux » critères d’attribution ou pas,d’un marché à une entreprise extérieur ou filiale.Il est donc aisé, de comprendre que ce fétichisme institué encourage tout naturellement, la compétition à la « sous-déclaration » et elle en devient désormais,le sport national pour beaucoup de directions d’entreprises extérieurs,filiales avec la collusion sournoise de l’ensemble des exploitants 👎 .
    🤫 Les agents statutaires sont tous et depuis longtemps les moins exposés.
    Ce n’est pas pour rien si ils voient leurs avantages acquis « par la lutte » sur ces sujets, fondre tous, comme neige au soleil ?
    Pourquoi cette apartheid sociale contre les salarié-es de la sous-traitance 🤔 ? Pourquoi les exploitants n’assument pas pleinement leur résponsabilité sociale 🤔 ? A qui profite ce méthodique brigandage 🤔 ?
    Face aux colossales enjeux de nos futurs choix énergétiques, n’est-il pas venu le temps de corriger l’éblouissement de certain-es pour ainsi ressusciter la confiance que vous avez tous perdu ? …
    Thierry Ibanes, médecin à Marcoule, est intervenu jeudi dans les débats.
    L’Université de Nîmes, organisait jeudi un colloque scientifique sur le site de Marcoule. Thierry Ibanes, médecin à Marcoule, veille sur la santé d’une petite ville de 5 000 employés. Entretien.

    Médecin coordonnateur en milieu nucléaire, Thierry Ibanes dirige un service de quatre médecins et onze infirmiers qui veillent sur la santé au travail des salariés à Marcoule (Orano Cycle, Orano Melox, Socodei, Sisbio et les chercheurs du CEA). Sans compter le suivi radiotoxicologique des sous-traitants accueillis sur le site. Au total, la population d’une petite ville de 5 000 habitants.

    Y a-t-il des pathologies particulières en milieu nucléaire ?

    Non, on peut dire qu’ici, on a moins de maladies professionnelles parce que les salariés sont davantage suivis. Et par conséquent diagnostiqués plus précocement.

    Même de faibles doses d’irradiation n’augmentent-elles pas le risque de cancers ?

    Non. Le vieillissement de notre population fait que nous avons notamment des cancers du sein, mais ces cas ne sont pas plus nombreux qu’à l’extérieur. Depuis 30 ans, le seuil des doses d’exposition au rayonnement ionisant a considérablement évolué à la baisse, pour autant à l’époque il n’y avait pas plus de cancers du poumon.

    Contre quelles autres idées reçues luttez-vous ?

    J’entends dire trop souvent que la médecine du travail appartient à une sous-catégorie. Nous sommes de vrais médecins. J’ai été urgentiste du Samu pendant 20 ans. Nous sommes dans la prévention mais nous avons aussi une dérogation de soins liée aux situations d’urgence.

    Ces cas sont-ils fréquents dans le secteur nucléaire ?

    En 2017, nous avons diagnostiqué dix situations de ce genre. Deux personnes sont décédées de cancers foudroyants. Les huit autres ont été suivies. On peut faire face comme ailleurs à un infarctus. Il y a quinze jours un salarié en venant au boulot à moto a été piqué par une guêpe et a subi un choc allergique. Il s’est senti mal. On l’a pris rapidement en charge. On est une petite ville de 5 000 personnes.

    Les salariés du nucléaire, c’est un paradoxe, se sentent-ils mieux protégés qu’à l’extérieur ?

    L’ensemble des organisations syndicales partagent cet avis et se déclarent particulièrement satisfaites du suivi médical. J’ai travaillé à l’’extérieur et je peux dire, par exemple, que la chimie n’a pas eu une évaluation du risque comme le nucléaire a pu le faire.

    Concrètement, quel est donc le suivi des travailleurs du nucléaire ?

    Ils bénéficient d’une prise de sang annuelle. Une échocardiographie, tous les quatre/cinq ans. Des examens ORL et ophtalmo, sur la même période. Des spirométrie, (exploration fonctionnelle du souffle), tous les deux ans. On fait venir à Marcoule une unité mobile de mammographie pour les femmes de plus de 50 ans. À partir de 40 ans, on examine les taux de feritine dans le sang pour éviter d’avoir un foie trop chargé en fer et développer plus tard des pathologies graves.

    Bien que médecin, vous êtes aussi un salarié du nucléaire.

    Je n’ai jamais connu une quelconque pression dans mon activité professionnelle de la part de mon employeur. Lorsque je rédige mon rapport annuel, je ne fais pas de cadeaux.

    Quels types d’alertes faites-vous remonter ?

    Nous vivons dans un monde où la valeur travail est complètement modifiée. L’industrie du nucléaire n’est pas épargnée. Vécue comme protectrice, elle l’est moins. Il arrive qu’on ait des populations en situation de mal-être. Aussi, nous comptons dans notre service un psychologue du travail.

    Quelle est la particularité de la médecine du nucléaire ?

    On est vraiment une activité pluridisciplinaire qui a continué d’évoluer. On suit les personnes exposées à des risques d’inhalation en analysant des extraits de leurs selles brûlées. En l’espace de 15 ans, les faibles taux de radioactivité tolérées sont passés de 10 % à 0,5 %. Au-dessus, on va chercher l’entreprise dans laquelle il a travaillé, interroger le chef d’installation et on va envoyer le service de radioprotection. Chaque personne a également son propre masque en fonction de son niveau d’exposition. On est toujours au plus près de ce que l’on peut améliorer. C’est dangereux, mais avec les moyens techniques dont on dispose, le risque est maîtrisé.

    Source : Marcoule : « Les salariés du nucléaire sont médicalement mieux suivis »

      2 comments for “Marcoule : « Les salariés du nucléaire sont médicalement mieux suivis » ?

      1. Ontrompelemonde
        29 octobre 2018 at 16h14

        Ce que prétend ce monsieur est absolument faux !
        Tout le monde dans ce milieu n’a pas son propre masque en fonction des niveaux d’expositions.
        Quant aux médecins du travail ils ne sont pas là pour faire de la prévention, mais plutôt pour faire de la délation, notamment afin de prévenir l’employeur afin de faire au mieux pour vite le prévenir, comme ça l’employeur aura une longueur d’avance pour trouver un moyen de vite vous virer surtout si vous avez contracté la moindre trace ou saloperie dans votre sang. (comme un cancer par exemple)
        En fait comme ils cachent leurs saloperies nucléaire sous la terre, ils ont trouvé un moyen de faire de même avec leurs éventuels cancereux.
        De plus ces médecins (dans ce milieu) n’ont aucun respect du secret médical !. Ils ne sont là, qu’à la botte et au service de l’employeur..
        Elle est juste là, la vérité.

        • SuiviMédicaldepff!
          6 novembre 2018 at 13h11

          Et je dirai même plus, tout ça ce n’est que de la poudre de perlimpinpin comme il dit l’autre…

          Quand vous contractez un Cancer ICI dans ce Milieu, ce n’est jamais de leur faute !

          Et la seule chose à quoi ils sont bons, c’est de trouver un moyen de vite vous foutre dehors !

          Ça Oui, ils savent très bien le faire …

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