Le rapport Roussely du nom de l’ancien PDG d’EDF a été dévoilé mardi 27 juillet. Il s’agit d’une feuille de route commandée par Nicolas Sarkozy dans l’espoir de redynamiser tout le secteur du nucléaire civil français. La France est l’une des plus grandes nations exportatrices du nucléaire au monde.
Mais qui pose la question : où va-t-on ?
E.D.F. Trois lettres désormais capitales pour l’avenir du nucléaire français.
Le chef de l’Etat a confié à Henri Proglio, actuel président du groupe d’électricité, les rênes de ce secteur stratégique. L’entreprise Areva qui, de son côté, produit les réacteurs nucléaires, fournit le combustible et retraite les déchets, devra donc collaborer avec EDF chaque fois que nécessaire. Une manière d’atténuer la rivalité existante entre les deux entreprises, selon Nicolas Sarkozy, et d’unifier la filière du nucléaire. L’Elysée est favorable à une prise de participation d’EDF dans Areva. Il s’agit également d’éviter des dispersions identiques à celle de décembre dernier, quand quatre entreprises françaises (Areva, EDF, GDF Suez et Total) n’avaient pas réussi à s’entendre et à remporter le contrat de 20 milliards de dollars pour la construction de quatre centrales nucléaires dans les Emirats Unis. Cela implique enfin de surmonter les égos personnels de Henri Proglio et de son homologue de chez Areva, Anne Lauvergeon qui entretiennent de très mauvaises relations.
Sarkozy fait le jeu des pays émergents ?
Le rapport Roussely a une dimension qui dépasse largement les frontières de l’Hexagone. En fait, la France affirme ses ambitions sur la scène internationale. Dans un environnement mondial où la demande d’énergie nucléaire se fait sans cesse plus importante, le gouvernement souhaite proposer les meilleures offres de vente possibles. L’exportation, voilà un mot clé qui va déterminer l’action de la France en compétition notamment avec des puissances montantes dans ce secteur telles la Chine. Aux enjeux commerciaux, Nicolas Sarkozy a ajouté une dimension diplomatique en s’affirmant comme le porte-parole des pays émergents. Il soutient que tout Etat respectant scrupuleusement les règles internationales, notamment le traité de non-prolifération (TNP), a un droit légitime à accéder à l’atome civil pour soutenir le développement de son économie.
Des faiblesses encore présentes…
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