L’ouverture du capital des centrales en débat…

    Extraits / source : http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/nucleaire-louverture-capital-des-centrales-debat-27767

    Devant la commission sénatoriale, qui a examiné le texte, le sénateur a plaidé en faveur d’une ouverture du capital des centrales nucléaires pour répondre aux critiques de Bruxelles sur le manque de concurrence sur le marché français de l’électricité.

    Affirmant toutefois soutenir le projet de loi Nome, le sénateur Poniatowski a estimé jeudi qu’une telle solution « aurait donné satisfaction à Bruxelles, tout en permettant à EDF de rester majoritaire et seul exploitant » de ses centrales.

    Et de poursuivre, « Bruxelles considère que l’ouverture du marché n’a pas fonctionné en France.

    C’est vrai qu’un industriel peut s’adresser à une autre entreprise qu’EDF pour acheter son électricité.

    Mais pour les particuliers ca n’a pas fonctionné.

    Et c’est vrai qu’aujourd’hui 95% des particuliers achètent toujours leur électricité à EDF et n’achètent pas à un autre fournisseur.

    Et donc Bruxelles dit « Vous n’avez pas respecté les règles d’ouverture du marché.

    Nous exigeons que vous le fassiez et cela à travers une mesure très forte dans ce projet de loi, qui est l’obligation pour EDF de vendre une partie de sa capacité de production nucléaire», assure Ladislas Poniatowski.

    Le sénateur assure pourtant que cette nouvelle organisation du marché ne permettra pas une diminution du coût de l’électricité. « Ca n’a rien à voir avec le prix. Qu’il y ait cette loi ou pas, les prix vont augmenter pour deux raisons qui n’ont rien à voir. Il y a des dépenses indispensables avec les travaux de maintenance des centrales et l’état du réseau. Le prix de l’électricité va augmenter », affirme le sénateur.

    Jean-Marie Brohm (RSN) le sénateur Poniatowski propose lui d’ouvrir le capital d’EDF. Qu’en pensez-vous ?

    C’est une catastrophe. J’apprécie ce qu’à dit Sarkozy en 2008. Il avait dit qu’on ne privatiserait pas EDFcar le nucléaire était beaucoup trop dangereux.
    La culture de sureté ne peut pas s’accompagner d’une logique de productivité.
    C’est prendre un risque énorme.
    Si on ouvre le capital les actionnaires et les dividendes vont rentrer en jeu.
    Il y aura alors une demande de productivité, et on risque de continuer à produire davantage même avec des centrales en mauvais état.
    Je suis pour définir l’électricité comme un bien public.
    En 1946 EDF était créée comme un service public, pas dans une logique capitaliste. Soit l’Etat prend ses responsabilités et dit « je fais du nucléaire un service public et je suis capable de faire payer des impôts pour ça ». Soit on choisit « un système ouvert, et je joue avec ces règles là et le nucléaire va s’arrêter ».

    Mais tenir les deux langages, ce n’est pas possible.

    et vous qu’en pensez vous ?

      Laisser un commentaire

      Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

      Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.