Le nucléaire a déjà un pied dans l’agroalimentaire…

    L’irradiation des aliments est une pratique de conservation des aliments qui progresse depuis une dizaine d’année.
    Pour autant, elle reste difficile à identifier pour le consommateur.
    Faut-il en avoir peur ?

    Le point sur un sujet fort peu médiatisé.

    Officiellement appelée « ionisation » (moins péjoratif), l’irradiation des aliments est l’une des trouvailles de l’industrie nucléaire pour les applications civiles de l’atome.
    Cette technique utilisée par l’industrie agroalimentaire depuis une cinquantaine d’année a pour objectif d’augmenter la durée de conservation des aliments en leur infligeant une dose radioactive « légère ».

    Cette dose ne produit pas d’aliments « contaminés », c’est-à-dire radioactifs.
    Mais est-ce vraiment une garantie d’innocuité ?

    La question, qui fait débat depuis le début de cette pratique, a été évacuées par les agences sanitaires.

    Les consommateurs, eux, se montrent beaucoup plus méfiants.
    En Europe, l’irradiation est autorisée, en principe, pour un nombre limité de denrées : les herbes aromatiques séchées, les condiments et les épices (directive 1999/3/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 février 1999).
    Dans les faits, chaque État membre est libre de maintenir les autorisations qui lui sont propres.
    La libre circulation des marchandises fait le reste.

    Ainsi, dans la pratique, l’irradiation de nombreuses denrées est autorisée partout en Europe : abats de volaille, ail, oignon, échalote, blanc d’œuf, céréales, condiments végétaux, crevettes, cuisses de grenouilles congelées, farine de riz, flocons et germes de céréales pour produits laitiers, herbes aromatiques, légumes et fruits secs, viandes de volailles, etc.1.

    Le Codex Alimentarius (le code alimentaire international, lire notre précédente édition) a par ailleurs donné son feu vert à l’irradiation de tous les aliments en 2003.
    Les États, eux, restent néanmoins plus restrictifs, sans doute du fait de l’impopularité de l’irradiation.
    Mais pour combien de temps ?
    On sait que les litiges commerciaux internationaux sont souvent réglés par l’OMC sur la base du Codex.
    Le conflit commercial autour du bœuf aux hormones peut se reproduire pour les aliments irradiés, et l’Europe se voir accusée de « protectionnisme ».
    En clair, les consommateurs ne sont pas à l’abri d’une arrivée forcée de produits irradiés en provenance des pays non membres de l’UE, ou de pénalités financières pour entrave à la liberté du commerce mondial.

    La France approuve l’irradiation

    suite article : http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/le-nucleaire-a-deja-un-pied-dans-l-78150

    et vous qu’en pensez vous ?

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