Nous insistons à nouveau pour dire que la mise en place du CSE et suppression des CHSCT , n’est absolument pas un gage d’amélioration du niveau de prévention des risques pour chacun de nous tous !
A l’occasion de la réunion de l’Observatoire des rejets qui se tenait jeudi, les responsables de l’usine ont répondu, de manière précise et circonstanciée, aux questions posées par l’association de défense de l’environnement Eccla présente autour de la table au même titre que des élus, et des représentants de la préfecture, de la sous-préfecture et de la Dreal.
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221 fûts anciens
Le fût de MUR (matière uranifère recyclable) qui a explosé fait partie d’un ensemble de 221 fûts qui sont répartis en dix lots de tailles différentes. Ils sont arrivés sur le site narbonnais à la fin des années 80 en provenance d’une entreprise liée à des activités militaires. Ils sont stockés sur place depuis toutes ces années. Ce n’est qu’assez récemment que l’entreprise, qui procède progressivement au nettoyage du site, a lancé leur inspection afin de déterminer leur devenir.
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Un précédent incident
Une centaine de fûts aurait ainsi déjà été examinée. L’entreprise a également reconnu qu’un incident mineur s’était également produit quelques semaines plus tôt.
Mercredi 19 septembre, lors de l’ouverture d’un fût, un léger pschitt s’est fait entendre avant l’explosion. A l’intérieur, les analyses ont montré la présence de métaux lourds, de l’uranium métal et du niobium. L’ouverture s’est produite dans un sas étanche en présence de deux salariés et d’un pompier de service muni de sacs de sable pour prévenir tout risque d’incendie. Les deux manutentionnaires blessés ont eu deux et trois jours d’ITT.
Les personnes présentes à la réunion ont pu voir des photos réalisées sur place du fût en question qui présentait des traces noires. Selon les relevés, il n’y a pas eu de contamination intérieure ni extérieure. Un nouveau protocole devra cependant être mis en place pour la poursuite de l’ouverture de ces fûts avant leur traitement. Cette activité, qui a été suspendue dans le cadre des mesures d’urgence prises par le Préfet de l’Aude, sera soumise à une nouvelle autorisation. De plus, une enquête de flagrance pour blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui a été ouverte par le procureur de Narbonne et confiée à la gendarmerie.
Source : Narbonne : le fût qui a explosé sur le site nucléaire d’Orano provient d’une activité militaire