Jeudi dernier, à l’invitation du CEA Marcoule, quelque 250 représentants d’entreprises régionales ont été accueillis sur le site, pour une présentation des opportunités techniques et commerciales en matière de grands chantiers d’assainissement et de démantèlement.
Ces entreprises de toutes tailles (PME-PMI et grandes entreprises) ont pu recueillir, auprès des spécialistes du CEA réunis à cette occasion autour de Christian Bonnet, le directeur du CEA Marcoule, et de Philippe Guiberteau, directeur de l’assainissement-démantèlement nucléaire au CEA, les informations les plus récentes sur les grands chantiers en cours ou qui débuteront dans les toutes prochaines années.
Le CEA Marcoule, au travers de son département des projets d’assainissement-démantèlement, assure le pilotage
cachePubVide(‘pubCarreEdit’); de la réalisation de chantiers sur cette thématique, tant à Marcoule (par exemple le chantier en cours de l’usine UP1, ou le chantier à venir du réacteur Phénix) que sur quatre autres centres du CEA : Saclay, Fontenay, Cadarache et Grenoble.
Les programmes d’assainissement-démantèlement concernent les installations nucléaires arrivées en fin de vie.
Ces chantiers ont pour caractéristiques leur technicité, leur durée (plusieurs années à plusieurs dizaines d’années), et les fortes exigences de sécurité et de sûreté qui y sont associées.
Au cours de cette matinée d’échanges, le CEA a présenté les enjeux financiers et calendaires de ces programmes qui représentent globalement un volume financier de plusieurs milliards d’euros sur la période 2010-2035.
Christian Bonnet a ainsi déclaré : « Cette demi-journée à Marcoule est l’occasion de souligner notre attachement à maintenir un dialogue compétitif dans le cadre d’une politique commerciale très ouverte.
Le CEA Marcoule injecte chaque année plus de 300 millions d’euros dans l’économie.
Les opportunités existent pour les entreprises intéressées et nous aurons à coeur de réitérer ce type de rencontres dans un proche avenir. »
Les entrepreneurs ont déjà pris date.
Les salariés de Clemessy en grève par crainte d’un démantèlement…
L’intersyndicale de Clemessy, filiale d’Eiffage spécialisée dans l’ingénierie et les installations électriques pour l’industrie, appelait les quelque 5 000 salariés à la grève ce lundi pour protester contre la « volonté de démantèlement du groupe » qu’elle prête au P-DG d’Eiffage, Jean-François Roverato.
Selon les syndicats, le mouvement a été bien suivi. « 100 % des 1 200 salariés étaient en grève au siège de Mulhouse », dans le Haut-Rhin, affirme ainsi Dominique Le Morvan, délégué syndical central CFDT. « Quasiment l’ensemble des agences de Clemessy étaient fermées aujourd’hui », poursuit Jean-Luc Baudillon, délégué syndical central FO.
L’inquiétude est vive au sein du groupe Clemessy depuis la nomination, la semaine dernière, d’un nouveau président, François Massé.
Celui-ci est également président de Forclum, « autre filiale électrique d’Eiffage », rappelle Dominique Le Morvan.
Les syndicats redoutent « le démantèlement » de Clemessy au profit de Forclum. « Roverato veut que Clemessy cède 230 millions de chiffre d’affaires (sur 553 millions d’euros en 2009, ndlr) à Forclum », accuse le responsable de la CFDT.
« On redoute qu’Eiffage garde les branches qui se portent bien, comme le nucléaire, et qu’il se sépare du reste », abonde Jean-Luc Baudillon.
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