Arrêt automatique d’un réacteur, condamnation par les prud’hommes et vigilance renforcée au CHSCT à propos des interventions humaines « réacteur en marche ». Dur été au centre de production nucléaire de Cattenom…
• AVARIE : six jours tout juste après son redémarrage, la tranche 3 de la centrale nucléaire de Cattenom a connu un nouveau problème entraînant un arrêt automatique du réacteur, hier vers 10h. C’est un défaut sur une alimentation électrique qui a conduit au blocage d’une vanne sur le circuit secondaire, rompant la circulation de la vapeur vers la turbine et déclenchant l’arrêt automatique.
Pendant plusieurs secondes, un bruit puissant, a été entendu au-delà de la centrale. « C’est le bruit que font les soupapes de protection évacuant la vapeur résiduelle », expliquait-on hier à Cattenom en assurant que «L’événement n’a eu aucun impact sur la sûreté, ni sur l’environnement. » Hier, charge aux techniciens de vérifier l’ensemble de l’installation et de chercher l’origine du défaut, avant d’envisager de relancer le réacteur.
Même si les incidents ne peuvent pas être comparés, la tranche 3 a déjà connu plus de deux mois d’arrêt à la suite d’une fuite au niveau de l’alternateur. Le recouplage au réseau était intervenu le 14 juillet. Les trois autres tranches sont actuellement en production.
• PRUD’HOMMES : centrale encore, mais côté tribunaux avec une condamnation du CNPE de Cattenom par le conseil des prud’hommes de Thionville. Deux agents EDF, chargés d’accueillir le public et d’effectuer les visites guidées des installations depuis une bonne vingtaine d’années, ont, avec la CFDT, attaqué leur employeur en considérant comme « parfaitement anormal, injuste et discriminatoire » leur statut d’agent EDF non statutaire, donc privé des avantages acquis. Les prud’hommes ont accordé aux intéressés douze mois de salaire en guise de dommages et intérêts pour réparer leur préjudice de carrière et financier.
• CHSCT : nucléaire toujours, dans une centrale de Normandie pour le moment mais avec de probables répercussions sur l’ensemble du parc. A Paluel, l’entreprise, à bout de patience, a fini par déposer plainte contre son CHSCT (Comité hygiène, sécurité et conditions de travail), engagé dans un bras de fer avec la direction à propos des interventions humaines programmées « réacteur en marche ».
Dans son référé devant le tribunal de grande instance, EDF prétendait notamment que « l’entrée 100 % de puissance nominale » ( c’est-à-dire lorsque le réacteur est en marche normale, NDLR) n’est pas interdite. Elle est soumise à une analyse de risques. C’est une activité qui est réalisée en toute sécurité plusieurs fois par an. » Le CHSCT a expliqué au contraire, « le rayonnement neutronique est le plus dangereux des rayonnements produits par une réaction nucléaire. Pendant le fonctionnement en puissance, le flux neutronique au voisinage du combustible est intense et les protections biologiques ne peuvent avoir une efficacité absolue du fait des traverses de la tuyauterie. » Le TGI de Rouen a tranché en déboutant EDF de sa demande et en la condamnant à payer 10 500 €.
C’est cette décision qui pourrait à l’avenir faire jurisprudence dans le milieu nucléaire. A Cattenom, les entrées « réacteur en marche » vont faire l’objet d’attentions toute particulières…
lire aussi : http://mazonecontrolee.wordpress.com/2010/06/02/info-pour-les-chsct-des-entreprises-intervenantes-sur-les-cnpe-edf/
voir également : http://mazonecontrolee.wordpress.com/dernier-article-2/ situation sociale Cattenom
je soutien les prestataires c’est normal bonne chance.
on n’est toujour mal renseigner,les prestataire ne compte pas pour edf,moi jai ete licencier sur de fausse declaration venant de mon supérieure le responssable de site est d’autre prestataire de mon ancienne entreprise(tfn) qui est toujour sur le site,la cgt de ma pas soutenu elle est rester absente,pourquoi je me le demande encore maintenant!!!!!