Les autorités françaises ont annoncé le 18 juillet 2008 une remise à plat des procédures de contrôle du nucléaire, après 2 fuites radioactives en 10 jours qui ont suscité l’inquiétude et les doutes dans un pays où le nucléaire fournit 80% de l’électricité consommée.
« Je veux tout remettre à plat », notamment dans « les dispositifs d’information, d’analyse et de sécurité », a déclaré le ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, lors d’une conférence de presse.
Deux ans après le vote de lois sur le nucléaire supposées apporter plus de transparence et de sécurité, le ministre a indiqué que tous les acteurs seraient entendus d’ici à l’automne : industriels, opérateurs, militaires, associations. Il a notamment indiqué que l’ensemble des nappes phréatiques sous les installations nucléaires seraient vérifiées.
La rupture d’une canalisation dans une usine du Sud-Est du pays exploitée par une filiale d’Areva a causé jeudi un épanchement d’uranium d’une quantité comprise entre 120 et 750 grammes, selon l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), le gendarme du nucléaire en France.
L’ASN a assuré que cette fuite, survenue à Romans-sur-Isère dans l’usine FBFC, qui fabrique du combustible nucléaire pour des centrales de production d’électricité et des réacteurs de recherche, n’avait « pas du tout d’impact sur l’environnement ».
Lors d’une visite sur les sites de Romans et de Tricastin, la présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon, s’est attachée à minimiser les 2 incidents, tout en promettant d’en « tirer toutes les leçons opérationnelles ».
« Aucun de ces incidents n’a eu d’impact sur la santé des personnels et des riverains, ni sur leur environnement », a-t-elle insisté, estimant que l’incident de Romans « serait passé inaperçu » en d’autres circonstances.
AFP/VNA/CVN
(21/07/2008)
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