Paris mise sur l’énergie, l’aérien et la pharmacie pour se renforcer chez son principal client africain.
«On va se battre pour obtenir le marché des centrales, charbon comme nucléaire, parce que nous, on est comme ça : tout prendre, c’est plus facile que de prendre à moitié !» Lors de sa visite en Afrique du Sud en février 2008, Nicolas Sarkozy avait tenu ces propos sans ambiguïtés devant un forum d’hommes d’affaires.
Depuis, les relations bilatérales entre Paris et Pretoria se consolident. La secrétaire d’État au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, s’est ainsi rendue la semaine dernière dans l’ex-pays de l’apartheid. «C’est la seconde fois en un an», a-t-elle précisé à l’issue de ce voyage censé renforcer le partenariat énergétique franco sud-africain.
L’Afrique du Sud a été retenue parmi les vingt-cinq pays prioritaires du dispositif d’appui au commerce extérieur. Pretoria est le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne.
Mais la position de la France y reste trop modeste (8e fournisseur et 14e client du pays).
Sa part de marché est passée de 4 % à 3 % en dix ans alors que celle de la Chine a grimpé de 3 % à 10 %. La poursuite du programme d’investissements publics mené par le gouvernement sud-africain fournit pourtant aux industriels français des opportunités importantes.
La compagnie nationale d’électricité Eskom, par exemple a besoin de renforcer ses capacités pour faire face à la hausse de la demande des vingt prochaines années.
Les autorités sud-africaines envisagent pour cela de développer de nouvelles centrales à charbon. Le français Alstom a décroché, dans ce cadre, un contrat pour développer Medupi, la plus grande centrale électrique à charbon du monde.
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