A la demande du gouvernement, les députés n’ont pratiquement pas modifié le projet de loi de réforme des retraites en commission. Les sujets les plus sensibles, comme la pénibilité, ont été repoussés au débat public en septembre.
Rien n’a vraiment bougé. Après trois jours d’examen par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée, le projet de loi de réforme des retraites ressemble à s’y méprendre au texte présenté par le gouvernement en Conseil des ministres le 13 juillet. Seuls une quarantaine d’amendements assez mineurs ont été adoptés, la majorité faisant bloc autour de l’exécutif pour ne pas bouleverser l’équilibre du texte. C’est cette version du projet de loi adopté hier qui sera débattue en séance publique à partir du 6 ou du 7 septembre. « Le gouvernement n’a accepté aucune remise en cause de son projet, critique la députée PS Marisol Touraine. Nous avons eu le sentiment de nous heurter à un mur ».
L’essentiel de la loi reste donc inchangé à ce stade. L’âge légal d’ouverture des droits à la retraite passera de 60 à 62 ans entre 2011 et 2018, au rythme de quatre mois supplémentaires par génération. L’âge d’annulation de la décote -celui où l’on obtient une pension à taux plein quelle que soit la durée cotisée -sera repoussé de 65 à 67 ans. Ce relèvement des bornes d’âge ne permettra pas à lui seul de supprimer les déficits, mais il aura un effet rapide et massif sur les comptes publics (voir graphique). Les nouvelles recettes prévues -tranche supplémentaire d’impôt sur le revenu, prélèvement sur le capital… -seront votées à l’automne dans les textes budgétaires.
Obligation de négocier
lire la suite : http://www.lesechos.fr/info/france/020681785539-la-fin-de-la-retraite-a-60-ans-confirmee-la-penibilite-en-suspens.htm