L’OCDE a estimé hier qu’il faudrait créer 17 millions d’emplois dans les pays industrialisés pour y retrouver le niveau de chômage d’avant la crise et a appelé les gouvernements à ne pas freiner leurs politiques d’aide à l’emploi, malgré la nécessaire réduction des déficits publics.
Aujourd’hui, le sous-emploi touche 80 millions de personnes dans l’OCDE.
L’Organisation pour la coopération et de développement économiques (OCDE) a évalué hier le coût en termes d’emplois de la crise qui frappe le monde depuis trois ans.
Et le constat est sans appel : les pays de la zone OCDE souffrent d’un « déficit d’emploi » (nombre d’emplois qu’il leur faudrait créer pour retrouver le niveau de chômage qu’ils connaissaient fin 2007) de 17 millions.
Le rapport « Les perspectives de l’emploi 2010 », que l’OCDE a présenté hier à Paris, révèle que cette crise a porté le chômage à un niveau sans précédent depuis 1945 puisqu’il frappe environ 8,6 % de la population active.
Jamais les pays de l’OCDE n’ont compté autant de chômeurs, 47 millions, un chiffre qui doublerait presque, à 80 millions, si on comptabilisait le sous-emploi (personnes ayant renoncé à chercher un emploi ou se résignant à travailler à temps partiel alors qu’ils souhaitaient un temps plein).