Les salariés de General Motors de Strasbourg se prononcent, aujourd’hui sur l’abandon d’une partie de leurs RTT. Une condition voulue par le repreneur.
«Il est hors de question qu’on se laisse faire, grogne Roland Robert, responsable CGT de l’usine General Motors de Strasbourg (Bas-Rhin). C’est aux responsables de cette situation, à ceux qui ont spéculé en Bourse, de payer les pots cassés, et pas à nous, simples travailleurs ! » C’est bien pourtant ce qui pend aux nez des 1150 salariés du site alsacien, producteur de boîtes de vitesse automatiques pour le géant américain.
L’usine, qui a employé jusqu’à 2 400 salariés dans le passé, est la propriété de la MLC, coquille chargée de céder les actifs de l’ancien GM (devenu la GM Company, détenue à 60% par l’Etat américain). L’usine pourrait réintégrer le groupe pour le prix symbolique de 1 €, à condition de baisser ses coûts salariaux de 10%.
Les résultats du vote seront connus demain matin
« La direction de GM Company demande aux salariés de faire un effort et de réduire l’écart avec les coûts pratiqués au Mexique », résume un porte-parole de la direction à Strasbourg.
Cet effort ne devrait pas se traduire par des baisses de salaires ni des suppressions d’emplois (un plan de départs volontaires de 198 postes court encore jusqu’en décembre).
En revanche, il prévoit la suppression de six journées de RTT, un gel des salaires cette année et l’an prochain et la disparition des primes d’intéressement (environ 500 € par an) jusqu’en 2013.
En contrepartie, la direction s’engage à rembourser la perte de ces acquis si un plan social devait être déclenché avant 2013.
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