La réforme de la médecine du travail est une nécessité
Trois questions à Christophe FAURE, président de « Santé au travail »
L’assemblée générale de « Santé au travail » vient de se dérouler. Il est apparu une « situation compliquée » pour la médecine du travail. Pourquoi ?
« Compliquée, oui, car la médecine du travail est prise « entre le marteau et l’enclume ».
C’est-à-dire la loi et les moyens dont nous disposons.
La loi nous impose un service aux entreprises, un certain nombre de visites, des employés suivis etc.
La réponse pourrait être un travail plus en amont, de prévention ?
« Notre évolution va vers de plus en plus de prévention, comme nous l’a demandé aussi la loi de 2004.
L’intervention du médecin doit être en valeur ajoutée ».
Il faut donc réformer ?
« La réforme de notre secteur est une absolue et urgente nécessité.
Il incombe au gouvernement de saisir le législateur d’un projet de loi qui mettra un terme à une situation qui, si elle perdurait, ne pourrait, en désespoir de cause, que conduire les employeurs ou les services inter-entreprises auxquels ils adhèrent, à demander au juge de constater la responsabilité de l’Etat pour refus de légiférer.
C’est le sens du courrier qui a été envoyé au ministre du Travail.
Nous ne voulons n’y être les laissés pour compte des réformes actuelles ni servir de monnaie d’échange. »