Si elles génèrent de fous espoirs concernant le traitement des cancers, l’utilisation de nanoparticules dans les médicaments est loin de faire consensus.
Difficile d’évaluer les risques.
Fabrice Nesslany, du service de toxicologie génétique de l’Institut Pasteur de Lille, proposait hier une conférence sur la révolution thérapeutique des nanomédicaments :
Nano. Le terme est devenu commun, sautant d’une voiture à un baladeur MP3, quitte à en perdre son sens.
L’échelle nano se situe dans une fourchette de 1 à 100 nanomètres, soit un milliardième de mètre.
On parle de nanoparticule lorsque les trois dimensions de ladite particule entrent dans cette fourchette.
Plus de 1 000 produits contiennent aujourd’hui des nanomatériaux : la liste a été dressée fin 2009.
Automobile, électronique, alimentation : nous sommes tous, conscients ou non, exposés à ces particules dont on sait si peu.
Le monde des nanotechnologies regroupe des domaines d’activité très différents : transport, énergie,
environnement, matériaux électroniques, mais aussi santé.
Dans le domaine médical, les nanoparticules ont fait avancer des secteurs tels que l’imagerie médicale ou la création de nouvelles molécules thérapeutiques.
Et ont généré de forts espoirs vis-à-vis du diagnostic ou du soulagement de la douleur.
La plus-value de la nanoparticule par rapport à d’autres molécules « conventionnelles », c’est sa capacité à transporter en son sein d’autres molécules thérapeutiques et à les délivrer, de manière ciblée, vers des cellules spécifiques.
Une capacité particulièrement utile pour le traitement des cancers, la thérapie génique ou encore les vaccins.
Un certain nombre de ces nanomédicaments sont déjà sur le marché, notamment américain, mais uniquement dans le cadre de thérapies anticancéreuses, et lorsqu’aucun autre type de traitement n’est plus envisageable.
Les risques sur la santé…
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