
Les transports de matières radioactives entre la France et la Russie durent depuis des décennies.
L’industriel français vient d’annoncer discrètement qu’ils prendraient fin durant l’été 2011.
Dont acte.
Dans les dépêches de l’AFP ou ailleurs, il est écrit qu’Areva cesse l’envoi d’uranium appauvri en Russie.
Attention, Areva n’envoie pas d’uranium appauvri mais de l’uranium de retraitement, qui sort de La Hague, et dont on nous dit qu’il est super recyclable.
Il est tellement recyclable qu’on ne s’enquiquine pas à le recycler.
Seuls deux des 58 réacteurs français carburent à l’uranium de retraitement ré-enrichi, Cruas 3 et 4.
Car pour réutiliser cet uranium de retraitement, il faut le ré-enrichir et Areva ne dispose pas encore des installations pour le faire.
L’industriel s’est donc tourné vers la Russie depuis le milieu des années 90 pour ces envois.
D’où vient la confusion?
Durant le procédé de ré-enrichissement, 90% de la matière devient un uranium super appauvri et c’est cette matière radioactive que l’industriel français laissait sur des parkings à ciel ouvert dans le complexe militaire de Seversk.
Par extension, cet uranium appauvri stocké sur des parkings est un peu celui d’Areva et d’EDF.
suite article : http://environnement.blogs.liberation.fr/noualhat/2010/05/d%C3%A9chets-nucl%C3%A9aires-une-avanc%C3%A9e-biais%C3%A9e.html
