Déchets nucléaires : l’Iceda attaquée par sept associations…

À quoi servira l’Iceda ?

À entreposer, pendant 50 ans, les déchets des centrales nucléaires de première génération de tout le pays (lire par ailleurs).

Le problème, selon Roland Desbordes, président de la Criirad, Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, est que « le site de Saint-Vulbas n’est pas adapté car situé au bord du Rhône, qui n’est pas un long fleuve tranquille.
Et le pire ennemi des déchets radioactifs, c’est l’eau».
« La centrale du Bugey et l’Iceda sont à seulement 400 m à vol d’oiseau de Hières-sur-Amby (38) », insiste Danielle Vollet, de l’Ahde, l’Association hiéroise de la défense de l’environnement.

Dans l’industrie nucléaire, on distingue les lieux d’entreposage, provisoires, des lieux de stockages, définitifs. « Si l’on choisit un démantèlement rapide, il faut qu’un lieu de stockage soit fixé et prêt à accueillir les déchets », explique Roland Desbordes.

Or il n’existe pas un tel lieu en France. « EDF n’est pas responsable de la gestion des déchets, souligne Marie Masson, chargée de communication à la centrale du Bugey.

L’Andra, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’est.

Elle a prévu un lieu de stockage à l’horizon 2025. » Il est vrai que jusqu’au début des années 2000, EDF misait sur un démantèlement lent : attendre une cinquantaine d’années pour que la radioactivité soit plus faible et moins dangereuse.

Mais « EDF a changé radicalement de cap », déplore Danielle Vollet.

La raison ? « EDF veut démontrer un savoir-faire pour se positionner sur le marché mondial », avance le président de la Criirad.

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