Crise du travail : pourquoi et comment changer les modes de gestion…

    JEAN-MARIE BERGÈRE, FRÉDÉRIC CLUZEL, CLAUDE-EMMANUEL TRIOMPHE SONT LES RESPONSABLES DE L’ASSOCIATION TRAVAIL, EMPLOI, EUROPE, SOCIÉTÉ (WWW.ASTREES.ORG).
    Il a fallu les suicides chez France Télécom pour révéler, à côté du chômage de masse, une crise sévère du travail, du management et des organisations.

    Les racines du mal sont multiples : globalisation, « court-termisme » des décisions financières, réorganisations ou restructurations récurrentes et incertaines, salariés en tensions constantes avec les clients, les sous-traitants ou leurs collègues, fonction managériale technicisée au détriment de la conduite des hommes, sentiment d’injustice face au changement ou aux écarts de rémunération devenus injustifiables, etc.
    Dans les grandes entreprises, privées ou publiques, le mal-être au travail est palpable.

    Mais faut-il pour autant multiplier les « souffromètres » ?

    N’est-il pas plutôt nécessaire d’examiner les marges de manoeuvre permettant de modifier les modes de gestion ?De concilier performance, décence et confiance ?
    C’est le sens des vingt propositions que notre association soumet au débat.

    Plus de management et moins de reporting est la première d’entre elles.
    Si l’inflation des procédures donne un sentiment de maîtrise, elles ont pour effet pervers de transformer « ceux qui font » en exécutants, inquiets et dépités.

    Elles nient leur savoir-faire et celui des managers qui sont là pour les accompagner.
    Comment leur demander ensuite de prendre les initiatives nécessaires, de se former, d’affronter le changement et les transitions comme autant d’occasions d’apprendre et de montrer leur professionnalisme ?

    La valorisation des compétences est au centre de tous les progrès individuels et collectifs.
    Un contrat de compétences doit le graver dans le marbre.
    La responsabilité des employeurs ne se limite pas au financement de la formation permanente.
    Eux seuls peuvent inscrire le travail dans une dynamique continue d’acquisition de savoir et de savoir-faire.

    Maîtriser son travail n’est pas un rêve nostalgique d’artisan.
    C’est la condition pour que le travail d’aujourd’hui soit le creuset de l’employabilité de demain.

    suite article : http://www.lesechos.fr/info/analyses/020618946040-crise-du-travail-pourquoi-et-comment-changer-les-modes-de-gestion.htm

    Harcèlement moral :
    Un risque majeur encore trop méconnu des entreprises …
    En affinant la définition initiale du Code du travail, les dernières évolutions règlementaires, légales et jurisprudentielles en matière de harcèlement ont multiplié les cas de figure de harcèlement moral.

    Il s’en suit un notable accroissement de la responsabilité de l’entreprise.

    Ce n’est donc plus seulement l’individu qui subit les conséquences désastreuses du harcèlement, mais aussi son employeur en raison des répercussions sur le fonctionnement de l’entreprise (absentéisme, démotivation, baisse de créativité, perte de productivité, turnover, mauvaise ambiance de travail, détérioration du climat social, difficultés pour remplacer le personnel ou recruter de nouveaux employés, accidents du travail, atteintes à l’image de l’entreprise, litiges et procédures judiciaires…).

    Dès lors, au sein de l’entreprise, le harcèlement doit être traité de façon à la fois préventive et proactive.

    Les récents problèmes rencontrés par de grandes sociétés emblématiques, comme Renault ou France Telecom, rappellent avec fracas aux entreprises l’importance de l’enjeu du harcèlement moral.
    De fait, ce thème est devenu une donnée de plus en plus critique pour les managers et les DRH, confrontés à un renforcement accru de cette notion.


    Tout a commencé en 2002, lorsque le Code du travail propose une première définition : le harcèlement concerne des agissements répétés ayant pour objet ou effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits et à la dignité du salarié, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.



    Aussi imprécise qu’elle soit, cette ébauche de codification apporte une première nouveauté.
    Le harcèlement peut ne pas être intentionnel.
    Au-delà du cas facilement identifiable du  » pervers narcissique  » est désormais posée la question du mode de fonctionnement de l’entreprise, qui peut engendrer de la pression, du stress et donc, dégénérer parfois inconsciemment en harcèlement.

    Ce n’est donc plus seulement l’individu qui est en cause, mais aussi l’entreprise, son organisation et ses méthodes de management.

    suite article : http://www.publi-news.fr/data/23062010/23062010-091525.html

    et vous , vous en pensez quoi ?

      Laisser un commentaire

      Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

      Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.