Comment le nucléaire irradie la campagne #Présidentielle2022

    ′′ À quoi bon être contre le fascisme…si rien n’est fait contre le capitalisme qui l’a fait naître ? »

    (Bertolt Brecht)

    #CQFD Ce n’est certainement pas la faute à Hamed ou Abdel, si il existe aujourd’hui 4 Conventions Collectives différentes (Syntec-Transport-Nettoyage-Métallurgie) pour les mêmes métiers de la logistique-servitude nucléaire que tu travailles à Gravelines, Marcoule ou à Saclay ! #CQFD 

    Tout miser sur le nucléaire ? Réduire sa part ? En sortir progressivement ? Le débat sur le nucléaire s’invite au cœur des propositions des différents candidats à l’Élysée…

    POLITIQUE – Le réacteur de la course à l’Élysée. Lattent depuis des mois, le débat autour de l’énergie nucléaire s’impose plus que jamais dans la campagne présidentielle. Avec le pouvoir d’achat, il en est un des marqueurs forts cet automne, dans un contexte de hausse des prix de l’électricité et à l’heure où la France doit choisir entre investir davantage dans une filière aux installations vieillissantes ou en programmer le démantèlement.

    Tous les prétendants se positionnent donc sur la question. Emmanuel Macron y compris, assumant un virage par rapport à sa campagne de 2017. Le président de la République, qui n’est pas encore candidat à sa réélection, s’est emparé du sujet en annonçant une enveloppe d’un milliard d’euros, à travers son plan “2030”, pour développer les “petits réacteurs”, “plus sûrs” et plus rapides à construire. Plusieurs médias affirment même que le chef de l’État pourrait annoncer d’ici à la fin de l’année la construction de six nouveaux EPR, les réacteurs de troisième génération.

    Chez les Républicains aussi, on fait de la position pro-nucléaire -unanime- un enjeu de souveraineté, quand, à gauche, les avis divergent entre les tenants d’une sortie immédiate et ceux qui veulent au contraire relancer la machine.

     

    A DROITE :

    Ce que ne dirons jamais ces potentiels candidat-es à droite, c’est comment et surtout avec qui, ils envisagent de développer la filière 

    Exploitation ? Grand Carénage ? Démantèlement ? …

    Cela ne vous aura pas échappé, il-elle ne parle jamais des salarié-es, opérateurs opératrices , JAMAIS ! Quand c’est flou à ce point c’est qu’il y a un loup.

    Quand ces mêmes candidat-es ne contestent à aucun moment la politique néolibérale de l’U-E imposé par Bruxelles, vous le voyez arriver le loup ? 

    Le travailleur détaché ! Vous le savez bien, c’est lui et lui seul qui est la première victime de leur stratégie économique mortifère de course incessante à la réduction du coût du travail…Oui vous pouvez croire naïvement que vous allez garder votre emploi,améliorer vos conditions de travail et de vie, vous pouvez le croire c’est votre droit…mais attention à la gueule de bois en cas de mauvais choix !    

    A GAUCHE :

    Les seuls à évoquer sérieusement les conditions d’exploitation de ce parc nucléaire et donc les conditions des travailleurs pour demain, c’est le candidat de l’Union Populaire qui porte le programme  » l’Avenir En Commun » #AEC Jean-Luc Mélenchon .
    – Appliquer l’Art 4 du statut des IEG aux sous-traitants permanents à EDF et ou Framatome puisque c’est la Loi, puisque au pays des lumières on applique la Loi
    – en parallèle, mise en place d’une Convention Collective spécifique pour toutes celles et ceux intervenants à Orano ou au CEA car trop conscient que ce dumping social existant , ne produit principalement que du nucléaire LOW-COST mettant en danger les travailleurs et les populations ! Voir Proposition de Loi    

      Pas de débat pour la droite

    À droite, la question n’est pas là. Pour défendre la filière, les candidats pro-nucléaires de longue date, font valoir une énergie neutre en émission carbone (un argument à l’heure de la lutte indispensable contre les gaz à effet de serre) et une facture moindre pour les consommateurs.

    Dans leur projet présidentiel, Les Républicains prônent ainsi d’“arrêter la fermeture des centrales nucléaires” (Emmanuel Macron a acté celle de Fessenheim, effective en 2020) et de “prolonger la durée de vie des réacteurs jusqu’à 60 ans”. Des idées reprises par les différents prétendants à l’investiture pour 2022, lesquels en font une question de souveraineté même si la France ne dispose pas sur son sol du combustible (l’uranium) nécessaire au fonctionnement des centrales; celui-ci doit donc être importé.

    Valérie Pécresse compte ainsi “accorder à EDF le lancement d’une série industrielle de six nouveaux EPR” et relancer “le projet de réacteur de 4e génération Astrid”, tandis que Xavier Bertrand promet un programme nucléaire “digne de ce nom”, avec l’annonce “dès l’été 2022″ de la construction de nouveaux réacteurs. Tout comme l’ancien ministre Michel Barnier, qui entend “réévaluer un certain nombre de décisions” comme “celle de fermer 12 réacteurs d’ici 2035″, et promet de “relancer” la construction.

    Une fièvre bâtisseuse -couplée à la détestation des éoliennes- qui gagne également l’extrême droite. Marine Le Pen a ainsi promis, si elle est élue, de lancer “immédiatement” la construction de trois nouveaux EPR” et le “grand carénage” du parc actuel de centrales quand Éric Zemmour, le polémiste, vrai-faux candidat, propose, dans cette sorte de surenchère, dix nouveaux réacteurs EPR2. Qui dit mieux?

    À écouter également sur Le HuffPost: Notre podcast L’Envert du décor consacré au nucléaire.

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