L’Autorité de sûreté nucléaire attend « des améliorations importantes » et constate quelques « lacunes » à la centrale de Nogent-sur-Seine
Rien de grave, rien de très inquiétant.
Ainsi pourrait-on résumer les avis rendus par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) après les inspections – inopinées ou non – réalisées au sein des installations nucléaires auboises, et singulièrement au sein de la centrale de Nogent-sur-Seine.
L’ASN considère ainsi que les résultats du site nogentais « sont satisfaisants dans le domaine des équipements sous pression et de l’environnement ».
Résultat de vingt et une inspections permettant de prendre en compte vingt-six incidents, dont trois de niveau 1.
Dans le peloton central…
L’ASN estime que les performances en matière de sûreté et de radioprotection du site de Nogent « rejoignent, globalement, l’appréciation générale que l’ASN porte sur EDF ». Appréciation qui mérite un décodage sous forme de bémol avancé par Michel Babel, chef de division de l’ASN à Châlons-en-Champagne. Il constate que la centrale de Nogent « se situe désormais dans le peloton central des centrales nucléaires françaises, alors qu’elle se trouvait auparavant dans le peloton de tête ».
Que s’est-il donc passé ? « Le nombre d’incidents et les deux arrêts automatiques ne sont pas inquiétants et les performances de la centrale sont satisfaisantes », martèle-t-il. Toutefois, il ajoute que l’ASN « attend des améliorations importantes dans le domaine du confinement et dans la qualité des contrôles périodiques associés ».
L’ASN estime par ailleurs que « le suivi des actions correctives n’est pas assez rigoureux, notamment dans le domaine du génie civil. » Elle indique enfin que les inspections de chantiers ont révélé « des lacunes en matière de propreté radiologique, de
sécurisation des chantiers, d’évacuation des déchets et de la lutte contre l’incendie dans le bâtiment de traitement des effluents ». Michel Babel reconnaît que des efforts ont déjà été réalisés, mais il entend qu’ils soient poursuivis « en matière de rigueur d’exploitation et de propreté radiologique, enfin, dans la gestion de la maintenance des installations ».
Soulaines : « irradiation quasi imperceptible »
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