Le grutier avait alors fait valoir son droit de retrait.
Les 8 et 9 mars, il refuse de soulever un échafaudage : « des ouvriers en bas m’ont alerté que les fixations des bastaings laissaient à désirer, explique le grutier, certaines n’étaient pas vissées mais cloutées.
En cas d’accident, je suis responsable. Je n’ai fait que mon devoir.
Ce qu’on m’a demandé est devenu contradictoire avec ma formation complétée pour le chantier de l’EPR « , explique Martin Sesiguzel.
Le 23 février, le grutier avait déjà refusé de décharger la ferraille d’un semi-remorque, estimant que cette manipulation pouvait entraîner un risque pour les ouvriers au sol.
Son employeur affirme avoir « soumis la situation à plusieurs experts confirmés qui ont conclu qu’elle ne présentait aucun risque.
Face au refus répété du collaborateur de reprendre son travail, nous avons été contraints de le licencier. »
Jack Tord, coordonnateur CGT du Grand chantier EPR, estime que » Bouygues a renvoyé arbitrairement le grutier qui a osé contester. Nous saisirons le tribunal des Prud’hommes pour licenciement abusif. »
Contactée par le grutier, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s’étonne de la décision de l’employeur et » l’invite à revoir sa position quant à la procédure de licenciement « .
source : http://www.indicerh.net/veille-sociale/?q=node/1018