Après EDF c’est encore le CEA qui est à nouveau dans la tourmente ! Après l’incident de Cadarache (chute d’un fut déchet – action en justice en cour) c’est le CEA de Marcoule qui est pris par la patrouille.Qui réalise cette activité ô combien importante de radioprotection aujourd’hui sur le parc ? Dans quelles conditions ? Lorsque l’on banalise autant le métier ce type de déconvenue est inévitable, paroles de sous-traitant-es ! Falsifier des documents : PV de contrôle-d’intervention-conformité , prise en compte de l’analyse d’un PDP,titre d’habilitation,demande d’accès etc etc , ne pas déclarer un accident du travail …à qui profite cette fraude (organisée) ? …
Dans l’installation Atalante du CEA sur le site de Marcoule (Gard), le bon fonctionnement de plusieurs équipements qui servent à surveiller la radioactivité ambiante dans les locaux n’a pas été vérifié. Certains de ces contrôles périodiques obligatoires ont pourtant été enregistrés comme réalisés et les équipements déclarés conformes.
Surveiller la radioactivité dans l’air des bâtiment est non seulement légalement imposé, mais est aussi une des bases de la protection des travailleurs et de l’environnement. Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives a déclaré l’évènement comme significatif au niveau 1 de l’échelle INES [1] le 24 octobre 2019, car l’exploitant vient de le découvrir, mais les faits remontent au mois de février. Les contrôles qui devaient être faits sur plusieurs filtres d’appareils de prélèvement atmosphérique n’ont pas été réalisés, et 13 balises de surveillance réparties dans l’installation n’ont pas non plus été contrôlées. Ces balises, qui servent à donner l’alerte en cas de montée de radioactivité dans les locaux, ont pourtant été déclarées comme vérifiées et conformes. Si le communiqué de l’exploitant passe sous silence des détails d’importance (comme le fait que 13 balises de surveillance en temps réel ont été enregistrées comme vérifiés et conformes), l’Autorité de sûreté nucléaire indique que des vérifications sont en cours afin de vérifier que les autres contrôles périodiques programmés ont bien été faits. L’exploitant doit aussi « déterminer les causes profondes de cet évènement », à savoir : comment a-t-il été possible que des contrôles obligatoires d’appareil essentiels à la protection des travailleurs et de l’environnement ne soient pas faits et/ou falsifiés ?
Ce que dit le CEA :
Ce que dit l’ASN :
Non réalisation de contrôles périodiques de balises de radioprotection
Le 28/10/2019
ATelier Alpha et Laboratoires d’Analyses des Transuraniens et d’Études de retraitement (Atalante) – Laboratoire de recherche et de développement et étude de production des actinides – CEA
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), le 24 octobre 2019, de la non-réalisation de contrôles périodiques sur certaines balises de radioprotection de l’INB Atalante.
Le CEA a constaté, lors de vérifications internes, l’absence de réalisation effective des contrôles trimestriels de bon fonctionnement de 13 balises de surveillance atmosphérique de différents locaux de l’INB Atalante. Ces contrôles, qui étaient programmés, étaient mentionnés réalisés et conformes le 28 février 2019 dans le cahier d’enregistrement des contrôles de l’installation. Or ces contrôles n’ont pas été réalisés. De plus, certains contrôles des filtres des appareils de prélèvement atmosphérique dans les locaux, programmés de manière hebdomadaire, n’ont également pas été réalisés à cette date.
Ces équipements contribuent à la surveillance de la propreté radiologique de l’installation. Leur contrôle doit être réalisé périodiquement conformément au référentiel de sûreté applicable à l’installation.
Les investigations réalisées par le CEA à la suite de cet événement n’ont mis en évidence aucune anomalie de fonctionnement de ces appareils. En outre, les dispositifs d’auto-test des balises, les contrôles radiologiques surfaciques effectués dans les locaux et les contrôles radiologiques vestimentaires et corporels du personnel effectués à chaque entrée et sortie de ces locaux attestent de la propreté radiologique de l’installation dans la période suivant la non-réalisation des contrôles.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les personnes et l’environnement. Toutefois, compte tenu du non-respect de procédures de contrôle périodique de dispositifs de surveillance radiologique, il est classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité)
Le CEA poursuit ses investigations pour vérifier l’effectivité des autres contrôles périodiques programmés et déterminer les causes profondes de cet événement. Les conséquences de ce non-respect de procédure seront évaluées par l’exploitant en fonction des résultats de cette vérification.
tard et pas chère peut être ?