La centrale nucléaire girondine du Blayais n’aura pas vécu un week-end comme les autres : 80 salariés ont, en effet, été invités, hier en début de nuit, à gagner le site pour parer à toute éventualité.
Lors de la tempête de 1999, l’établissement, abritant quatre réacteurs, avait connu de sérieux incidents : les eaux de la Gironde avaient submergé la digue de protection, se répandant ensuite de place en place par le biais de galeries non étanchéifiées.
Une partie des pompes du circuit de refroidissement avait été mise hors d’usage. Les trois réacteurs en service s’étaient arrêtés automatiquement. Mais le scénario avait paru, a posteriori, d’autant plus préoccupant que l’inondation des routes d’accès avait empêché l’arrivée de renforts.
Depuis lors, EDF a lourdement investi dans le surhaussement de la digue, dans la mise en place d’un enrochement, ainsi que dans l’installation de portes de type sous-marin.
Il n’empêche que, comme lors de Klaus, l’an dernier, l’établissement était dès hier soir sur le pied de guerre. 80 salariés avaient été « bipés » en fin d’après-midi pour rejoindre le site autour de 21 heures. Ces renforts incluaient un médecin, des conducteurs d’opération, ainsi que du personnel susceptible d’actionner le système de pompage, revu depuis 1999.
Cette vigilance renforcée était prévue pour la nuit et pour la matinée, le plus grand risque théorique d’inondation se situant au moment de la haute mer, soit vers 6 heures du matin.
source : http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/880924/mil/5765151.html
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