Les concepts sont maniés avec légèreté.
On refait le monde au café en parlant de la grippe du poulet.
On parle, on parle. Et pourtant le sujet est majeur, énorme.
Il annonce une transformation profonde de la société, des responsabilités, des modes de gestion.
Il annonce le passage d’une société opaque ou tout est caché à une société ouverte et transparente ou tout est connu.
Mais peut-on vivre les yeux ouverts ? Telle est la nouvelle question qui va se poser de plus en plus, même aux entreprises.
Comment en est-on arrivé là ?
Gérer le risque, c’est principalement maitriser l’incertitude. Prévoir un événement plus ou moins grave à une échéance donnée – cette année, les années à venir, ce siècle, jamais ?
Or il y a encore des domaines ou la science est faible, très faible. On envoie des fusées sur la lune, mais on ne sait pas prévoir le temps à plus de 5 jours. Ces domaines qui résistent à la science sont les domaines de ce qu’on appelle le complexe.
Le complexe, c’est un million, un milliard d’éléments simples qui interagissent les uns avec les autres (les neurones, les hommes, les éléments des milieux naturels : eau, air…)
Concernant le risque, on maitrise peu ce qui se passe dans le milieu naturel – impact sur l’environnement – voire dans l’homme – impact sur la santé.
En revanche, on est « fort » sur les objets que l’on crée – les avions ne tombent pas de manière fréquente, les centrales nucléaires n’explosent pas tous les ans. ( heureusement )
Donc, il est difficile de prévoir les risques sur la santé et l’environnement. Il faut savoir que les réglementations qui sont pourtant nombreuses, ont toujours été mises en œuvre suite à la constatation des effets (les normes sur l’amiante arrivent avec les cancers, les normes environnementales avec les pluies acides et les disparations des couches d’ozones…).
Le législateur – européen en général – à conscience de ce problème. Il cherche quand même à faire mieux. Pour gérer les risques quand on ne sait pas trop l’évaluer, on a inventé le principe de précaution.
Mais comment doser le principe de précaution : la ceinture, les bretelles et le parachute au cas où ?
- On est tous des hommes politiques (et vice versa)…
- Le risque zéro, c’est pipo !…
- Où va-t-on ?…
- Recommandations…
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