Tristement célèbre pour sa série d’incidents en 2008, le site du Tricastin pourrait à présent devenir un exemple de catastrophe économique et sociale après avoir fait les beaux jours du sud-Drôme et du Haut Vaucluse pendant près de trente ans.
La raison ? Le « blocage complet » par EDF des négociations avec Areva au sujet de son uranium enrichi dans l’usine tricastine Eurodif, dixit le directeur d’Areva-Tricastin.
« La position d’EDF serait de faire réaliser ses enrichissements d’uranium en Russie », a-t-il ajouté.
Frédéric de Agostini était en effet aux côtés des maires de Pierrelatte, Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), Bollène et Lapalud (Vaucluse) pour faire le point sur les dégâts collatéraux inévitables qu’engendrerait l’arrêt prématuré d’Eurodif, en 2010 au lieu de 2012. « On n’est pas prêt », résume-t-on en chœur dans le bassin de vie tricastin. La fermeture anticipée d’Eurodif mettrait 500 salariés sur le carreau, comme nous le révélions dans nos précédentes éditions.