Travailler jusqu’à ce que mort s’ensuive (09/2009).

    Sinistres mais révélateurs, les suicides à France Télécom ne doivent pas devenir l’arbre qui cache la forêt. Car depuis des dizaines d’années, des salariés meurent deux fois. Physiquement, puis symboliquement. Ils meurent car ils travaillent. Ensuite, ils meurent du silence et du mépris ; de l’absence de reconnaissance pénale, médicale et publique, des causes professionnelles de leurs décès.

    Par Eric Beynel, porte-parole national de l’union syndicale Solidaires, Charles Hoareau, CGT Marseille, Noël Mamère, député (Gironde, Verts), Willy Pelletier, sociologue, coordinateur général de la Fondation Copernic, Christiane Taubira, députée (Guyane, Parti radical de gauche), Le Monde, 26 septembre

    Plus de deux personnes chaque jour décèdent en France d’accident du travail. En 2006, près de 50 000 ont subi une incapacité permanente à la suite d’un accident du travail. Depuis 1995, les maladies professionnelles reconnues ont doublé. Le nombre des cancers professionnels explose. Liés à la multiplication des postes intenables, les dommages psychologiques ruinent toujours plus de vies (et de familles). D’ici à 2020, de 80 000 à 100 000 salariés exposés à l’amiante disparaîtront.

    Des chiffres ? C’était la vie de Jérôme Bianco, qui meurt à 32 ans en lavant des vitres, qui tombe d’une nacelle parce que L’Oréal fait des « économies » sur les rambardes de sécurité et utilise un sous-traitant, Galderma… Lequel sous-traite à TNF, qui économise sur la formation et les équipements de protection.

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