Le travail temporaire a repris des couleurs depuis le début l’année, selon le Prisme, l’organisation patronale du secteur.
Mais il est encore « un peu trop tôt » pour dire si la tendance sera pérenne, a estimé Arnaud de la Tour, son président.
« Au cours des cinq premiers mois de l’année, les effectifs intérimaires ont progressé de 10,2% par rapport à la même période de 2009 », a annoncé ce mardi le Prisme, l’organisation patronale du travail temporaire, lors d’une conférence de presse sur son bilan 2009 et ses perspectives pour 2010.
Depuis février, les entreprises recommencent à faire davantage appel au travail intérimaire, que les analystes considèrent comme un indicateur avancé du marché du travail.
Au début de l’année, l’intérim dans l’industrie a été porté en premier lieu « par la croissance de l’automobile et par les secteurs de la chimie et du textile », explique le Prisme, qui doute cependant que cela perdure.
« La santé, la finance-comptabilité et le secteur public sont caractérisés par une augmentation de la demande d’intérimaires », a également observé la fédération.
Mais si le secteur enregistre « l’amorce d’une reprise », il est encore « un peu trop tôt » pour dire si la tendance sera pérenne, a estimé Arnaud de la Tour, le président de l’organisation.
La reprise est « assez pérenne » dans certains domaines comme le tertiaire, l’informatique, la comptabilité ou le secteur bancaire, « où l’on commence à observer des effets pénuriques ».
Mais pour Arnaud de la Tour, il vaut mieux « rester prudent », notamment par rapport au secteur industriel, car « si l’automobile qui, concentre 20% de l’emploi en intérim, tousse demain, cela se retrouvera dans les chiffres ».
200.000 équivalents temps plein perdus en 2009